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vendredi, 15 décembre 2017 22:02

Les vœux pour de saintes fêtes de Noël.

Noël 2017
Nouvel An 2018

« Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes
et le coucha dans une crèche, parce qu'il n’y avait pas de place à l’hôtellerie. » (Lc 2,7)

Très chers confrères,

De nouveau la célébration de la fête de Noël offre l’occasion, à moi ainsi qu’aux membres du Conseil Général, de présenter à vous tous, où que vous vous trouvez, jeunes en formation, religieux en activité, anciens, malades et ceux en difficulté, les vœux les meilleurs et les plus chrétiens pour de saintes fêtes de Noël. Soyez assurés que moi et nous, nous vous sommes proches et que nous vous sommes reconnaissants pour ce que vous êtes et faites dans les diverses réalités communautaires et apostoliques à travers le monde. Que l’Emmanuel, Dieu avec nous, vous remplisse tous de sa présence et de sa grâce !

Ce fait de la présence de Dieu parmi les hommes –centre du message chrétien – nous dit que le Dieu de la Bible est fidèle à ses promesses et ne trompe jamais, car il aime la créature sortie de ses mains d’un amour tout particulier. C’est là également l’expérience vécue par le peuple d’Israël en son cheminement long et laborieux vers la Terre promise. L’annonce faite à Moïse sur le mont Horeb « je serai avec toi » (Ex 3, 12) marquera l’histoire du peuple de l’Alliance à travers félicités et maux. Puis la même annonce marque par la suite notre histoire à nous. Cette promesse se réalisera avec la naissance du Sauveur dans l’étable de Bethléem, comblant ainsi le besoin d’infini présent dans le cœur de chaque homme.

Sa venue parmi nous sera marquée par le refus d’un logement confortable et adapté au moment que Marie et Joseph étaient en train de vivre, ainsi que de l’indifférence la plus totale de la part des habitants de Bethléem.

Le monde dans lequel nous vivons ne semble pas être différent de celui décrit dans les Évangiles. En effet, pris dans le tourbillon de ses propres problèmes et indifférent au passage de Dieu sur les chemins de sa vie, notre monde semble se passer de Lui. Et pourtant Dieu n’a jamais cessé de penser aux hommes et de les aimer dans leur fragilité et leur petitesse, au point de devenir un des leurs dans la personne de l’Emanuel.

Le Noël de cette année marque une étape importante sur le chemin de notre Congrégation : il arrive en effet au lendemain de l’ouverture de la première mission salettine en terre de Mozambique. Comme toute nouvelle naissance, j’espère que celle-ci également ne manquera pas d’être porteuse de vie et de joie pour nous tous.

Puisse ce dernier engagement missionnaire, qui ouvre à la Congrégation de nouveaux horizons d’apostolat, être vécu comme un don et un temps de grâce, réservé tout particulièrement à nous et aussi à tous les laïcs désireux de se nourrir de la même spiritualité puisée à l’Apparition de la Belle Dame à La Salette ! Et je prie dans c but.

Puisse-cet engagement missionnaire devenir, pour chacun de nos religieux, pour chacune de nos communautés ainsi que pour nos jeunes en formation, une incitation de plus à découvrir la beauté de l’appel à la vie religieuse salettine et à mettre, sans réserve aucune et avec un enthousiasme renouvelé, toutes nos capacités tant humaines que spirituelles au service de la réconciliation dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui, et tout particulièrement là où « le cri du pauvre » est plus évident et plus insistant.

Puisse ce Noël apporter de l’air nouveau dans le cœur de chacun d’entre nous et dans nos communautés ! Air nouveau ayant le goût d’un idéal religieux et missionnaire partagé, d’une solidarité sincère, d’une collaboration effective, du respect réciproque, de l’amour fraternel ainsi que du pardon reçu et offert avec joie.

Ce vœu, je désire l’étendre à tous ceux qui, à divers titres, collaborent avec nous dans nos missions et dans l’apostolat, comme aussi à nos bienfaiteurs, aux Sœurs de La Salette et aux Laïcs salettins qui, partout où ils vivent, s’appliquent, soutenus et encouragés par les paroles de la Belle Dame, à annoncer avec enthousiasme la Bonne Nouvelle.

Encore une fois, et aussi au nom du Conseil Général, fervents vœux de Bon Noël et d’heureuse Nouvelle Année, au cours de laquelle sera célébré le 32ème Chapitre Général de notre Congrégation.

P. Silvano Marisa MS

Natale 2017

Publié dans INFO (FR)

Que mettre ?
(La Sainte Famille : Genèse 15,1-6 & 21,1-3 ; Colossiens 3,12-21 ; Luc 2,22-40)
Les pèlerins de la Salette s’interrogent souvent sur la signification des roses, des chaines, du crucifix et, surtout, du marteau et des tenailles que la Belle Dame ajoutait au simple costume des femmes de la région de Corps. Puisqu’elle n’a rien expliqué de tout cela, et bien qu’il existe une certaine tradition autour de ces éléments de l’Apparition, toutes les interprétations sont permises.
Ces détails ne touchent pourtant pas à essentiel de l’Apparition. Regardons de plus près cette femme, cette âme revêtue « de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience ». C’est bien Marie, notre Dame et notre Mère, qui réunit en elle-même les vertus recommandées par St Paul aux Colossiens.
Par la douceur de sa voix elle rassura Maximin et Mélanie, apaisant leurs craintes. On ressent sa tendresse dans toute son attitude. Son message, parfois exigeant, respire la compassion qui l’a poussée à venir nous réconcilier avec son Fils. Voilà le modèle qui nous est proposé sur la Sainte Montagne.
En toute humilité Marie pleurait devant deux petits inconnus. « Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive », lui avait dit jadis Syméon. Dans sa bonté elle passa du français au patois quand elle remarqua que les enfants ne comprenaient pas.
Ce sont aussi les qualités de la famille chrétienne, au sens double du terme : l’intimité du foyer chrétien, et l’Eglise toute entière. St Paul continue : « Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement… Par-dessus tout cela, ayez l’amour ».
Est-ce possible ? Bien sûr. Pourtant, les exemples semblent plutôt rares. On constate tant de conflits, de haine. Le pardon s’avère de plus en plus difficile, même parmi les chrétiens.
L’amour chrétien ne va pas de soi. Tout ce qui est chrétien se réfère à la foi en Jésus. Nous lisons qu’Abram « eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » Comme la foi était le fondement de l’édifice de la famille d’Abram, elle l’est aussi de la famille chrétienne ; mais elle doit nécessairement être approfondie et solidifiée.
Beaucoup de gens qui se consacrent à Notre Dame de la Salette, portent une croix avec le marteau et les tenailles. Mais nous nous devons d’imiter aussi son attitude envers les deux enfants qu’elle avait choisis, revêtus nous aussi, « de tendresse, de compassion… »

Publié dans MISSION (FR)

Les épiphanies
(Fête de l’Epiphanie : Isaïe 60,1-6 ; Ephésiens 3,2-6 ; Matthieu 2,1-12)
Pour le chrétien, le mot Epiphanie porte un sens restreint, spécifique. Mais, si on le cherche dans un dictionnaire de la langue grecque ancienne, on risque d’être surpris. On trouvera que ce mot signifie : l’apparence d’une chose ; le moment où un objet ou une personne se présente à notre vue ; ce qu’on voit sur une surface ; ce qui fait sensation. En peu de mots, une chose ou une personne vue, remarquée.
Les mages firent sensation à Jérusalem. Avant cela ils virent une étoile. Ayant reçu une épiphanie, ils devinrent eux aussi épiphanie.
Une autre traduction du mot grec est : apparence, ou bien, apparition.
A la Salette, le globe de feu remarqué par les enfants s’ouvrit pour révéler une femme assise, le visage dans les mains, en pleurs. Ainsi commence l’histoire de son épiphanie, de son Apparition. En décrivant ce qu’ils avaient vu, Mélanie et Maximin firent sensation. Nous pouvons adapter à ce contexte les paroles de l’évangile : le maire fut bouleversé, et toute la région de la Salette avec lui. Comme Hérode, l’autorité locale a tout fait pour étouffer tout cela.
Les épiphanies ne se limitent pas aux phénomènes visuels. Tout à fait comme nous disons, ‘Je vois’ pour dire, ‘Je comprends’, une épiphanie est beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air à première vue.
Voilà pourquoi nous prêtons plus d’attention au message de la Belle Dame qu’à son apparence ; pourquoi nous étudions l’histoire de l’événement, avant et après le 19 septembre 1846 ; pourquoi la vie des deux enfants nous importe ; et pourquoi l’Apparition porte encore aujourd’hui le caractère d’une épiphanie.
En tant que prophète, Isaïe eut plusieurs épiphanies. St Paul en eut une, sur la route de Damas. En conséquence, tous les deux proclamèrent l’inclusion des nations dans le plan de salut de Dieu : « Les nations marcheront vers ta lumière », « Toutes les nations sont associées au même héritage…, au même partage de la même promesse, dans le Christ Jésus ».
Les mages représentent les nations. Ils suivirent la lumière d’une étoile, grâce à laquelle leur vie a changé.
Tant que l’événement de la Salette reste une épiphanie, il aura le pouvoir de changer des vies.

Publié dans MISSION (FR)
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