Filtrer les éléments par date : samedi, 02 décembre 2017

L’identité
(Troisième dimanche de l’Avent : Isaïe 61,1-11 ; 1 Thessaloniciens 5,16-24 ; Jean 1,6-8, 19-28)
Dans son Magnificat (Psaume responsorial d'aujourd'hui), Marie s'est identifiée joyeusement comme la servante de Dieu. Ce qui signifie qu'elle avait compris son rôle dans le plan de Dieu. Jean-Baptiste s'est identifié comme une voix. Lui aussi connaissait son rôle, sa place.
La Belle Dame de La Salette ne s'est pas identifiée de cette manière, mais elle a bien indiqué son rôle : « Je suis ici pour vous conter une grande nouvelle ». Elle s'est donc identifiée comme Messagère de Dieu.
Isaïe se décrit en termes similaires. Il est envoyé par Dieu pour annoncer la bonne nouvelle, pour proclamer.
Ce que nous faisons, cependant, ne nous définit pas complètement. Quand saint Paul encourage les Thessaloniciens à se réjouir, à prier, à s'abstenir du mal, il signale une réalité sous-jacente qui explique l'action, le rôle, le comportement. Ils sont disciples de Jésus-Christ, et pour cela ils vivent d'une certaine manière.
C'est le message de Marie à La Salette. La différence est que saint Paul encourageait les chrétiens à être conscients de leur identité, tandis que Notre Dame parlait à ceux qui avaient perdu ce sens de l'identité chrétienne. Cette perte se voyait clairement de plusieurs façons dans leur comportement.
La conversion, un retour en arrière, un retour à un mode de vie chrétien, pourrait restaurer cette identité. Marie promet que si son peuple se convertit, les champs produiront à nouveau abondamment. Comme l'image dans un miroir, cela accomplira la prophétie d’Isaïe : "Comme la terre produit ses plantes ... ainsi le Seigneur Dieu fera jaillir la justice et la louange devant toutes les nations".
Ce que font toutes les plantes, indépendamment des espèces, est de croître et de produire des fruits. C'est ainsi que Dieu les a faits, et ainsi ils accomplissent l'œuvre de Dieu. Ce que font les vrais disciples du Christ, c'est de croître dans leur foi et de produire des fruits de justice. Ils sont sanctifiés tout entiers et gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur. C'est à cela que Dieu nous appelle, c'est son œuvre et, comme l'écrit saint Paul, il fera tout cela.
Il ne devrait donc pas y avoir de différence entre qui nous sommes et ce que nous faisons. Un poète nommé G.M. Hopkins a écrit que tout dans l'univers s’écrie : « Ce que je fais, est moi : je suis venu pour cela ». Ceci s'applique bien à Jean-Baptiste, à Marie et… pourquoi pas à nous ?
Traduction : Paul Dion

Publié dans MISSION (FR)

Préparer le chemin
(Deuxième dimanche de l’Avent : Isaïe 40,1-11 ; 2 Pierre 3,8-14 ; Marc 1,1-8)
En 1972, lorsque j'étais séminariste à Rome, mes parents sont venus en Europe et nous avons voyagé jusqu'à la sainte montagne de la Salette, qui est à 1 800 mètres d'altitude.
Nous avons pris le car de Grenoble (environ 215 mètres d’altitude), sur une route étroite, sinueuse et de plus en plus à pic. Ma pauvre mère était terrifiée et regardait le sol du car pendant une bonne partie du voyage ! Elle aurait sûrement préféré que les ravins soient comblés et que les montagnes soient abaissées !
Dans l'ancien Orient, on construisait parfois de nouvelles routes en prévision de la visite d'un monarque, ou du moins on réparait les anciennes routes. Cette pratique ne diffère pas trop de la coutume moderne du tapis rouge.
L'appel d’Isaïe à préparer le chemin du Seigneur n'avait rien à voir avec les montagnes et les vallées physiques. Sa préoccupation, comme celle de Jean-Baptiste, était le fait que les hauts et les bas et les lieux difficiles de notre vie peuvent parfois faire obstacle au plan de Dieu sur nous.
Ceux qui montent à la Montagne où la Vierge Marie est apparue, rencontrent le même message : un appel au repentir et au pardon des péchés. Dans son message, elle nous rappelle, dans un langage simple, les moyens ordinaires pour atteindre ce but.
Jean-Baptiste fut envoyé pour préparer le chemin du Seigneur Jésus. Il voulait que ses propres disciples soient prêts à l'abandonner et à suivre Celui qui devait venir après lui. Il a pris ce rôle au sérieux, en toute humilité. Dans l'Évangile de Jean, il dit, à propos de Jésus et de lui-même : « Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue ».
De même, à La Salette, Marie ne demande rien pour elle-même. Tout ce qu'elle voulait était de persuader son peuple de suivre à nouveau son Fils, en revenant à la pratique de leur foi.
"Viens, Seigneur Jésus !" C’est un thème souvent répété durant l'Avent. Il se réfère non seulement à la prochaine fête de Noël, mais au retour définitif de Jésus à la fin des temps. Saint Pierre écrit que nous ne devrions pas seulement attendre cette venue, mais vivre de manière à la hâter.
L'appel à la conversion peut nous inquiéter, mais il devrait en même temps nous attirer. Après tout, pourquoi ne voudrions-nous pas vivre dans une bonne relation avec Dieu ?
Marie prépare le chemin du Seigneur vers nous, et le nôtre vers lui.
Traduction : Paul Dion

Publié dans MISSION (FR)
Aller au haut