Kopia Pologne - Chapitre
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Lettre du Supérieur Général
Noël 2023 Nouvel An 2024 « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11). Chers... Czytaj więcej
Lettre du Supérieur Général
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Je fais toutes choses nouvelles

(5e dimanche de Pâques : Actes 14, 21-27 ; Apocalypse 21, 1-5 ; Jean 13, 31-35)

Les paroles à la fin du texte de l'Apocalypse d'aujourd'hui, « Voici que je fais toutes choses nouvelles », semblent reflétées dans toute la liturgie du jour. La parole « nouveau, nouvelle » se voit huit fois : trois fois dans les antiennes et les prières, une fois dans l'Évangile et quatre fois dans la deuxième lecture.

Nous célébrons Pâques déjà depuis quatre semaines. Il nous en reste encore trois. Espérons que la joie et le nouveau de la résurrection continuent à nous combler.

Jésus donne un nouveau commandement à ses disciples, allant jusqu'à dire : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres ». C’est certainement un défi que d’observer fidèlement la loi de l'amour ; mais cela devrait faciliter pour nous l’observation des autres commandements. Cela crée le cœur nouveau promis par le prophète Ezéchiel (26, 36).

Personne ne peut douter que ce soit par amour que la Marie est apparue à La Salette. Comme la lumière de l'apparition, son amour, aussi bien, est un reflet de l'amour qui brille de la représentation de son Fils crucifié, mort pour nous. Elle montre qu’elle nous aime autant que son Fils nous aime. Elle promet une nouvelle manifestation de la tendresse et du pouvoir de Dieu.

En pressant son peuple de se détourner du péché et de revenir à la pratique de ce qui nous distingue comme chrétiens catholiques, elle agit comme Paul et Barnabé dans la première lecture, « les exhortant à persévérer dans la foi ».

Nous pouvons faire de même. Certains de ceux qui lisent ces lignes sont des missionnaires, répandant l'Évangile à des peuples d'autres pays. La plupart d'entre nous n'ont qu'à sortir de leurs demeures et de leurs cœurs pour rencontrer des gens dont ils peuvent « affermir le courage » par leurs paroles et leur action. D'une façon ou d'une autre, cela relève du défi, lorsque nous vivons le nouveau commandement.

Nous voulons contribuer à la manifestation du nouveau ciel et de la nouvelle terre, ici et maintenant. Le psaume exprime notre espoir : « Seigneur, que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits ».

« Ce qui était en premier s’en est allé », dit le Seigneur, en nous offrant un ciel nouveau, une terre nouvelle, de nouveaux cœurs, un courage nouveau.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

La nouvelle évangélisation

(4e dimanche de Pâques : Actes 13, 14, 43-52 ; Apocalypse 7, 9, 14-17 ; Jean 10, 27-30)

Dans la seconde lecture, tirée de l'Apocalypse, Jean décrit « une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues... Ceux-là viennent de la grande épreuve ».

Cela ne peut pas signifier seulement ceux qui ont survécu durant la persécution. C'est leur foi qui a survécu. Une fois évangélisés, ils restèrent fidèles au Seigneur Jésus. Ils sont, en quelque sorte, les descendants des nouveaux chrétiens dont on voit la description dans la première lecture : « En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants. Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région ».

Comme nous apprenons de plusieurs moments de l'histoire de l'Église, l'enthousiasme pour l'Évangile doit se renouveler de temps en temps. Dans ce contexte, nous parlons, de nos jours, de la Nouvelle évangélisation, qui « appelle chacun de nous à approfondir sa foi, à croire au message de l'Évangile et à aller de l’avant en proclamant l’Evangile » (site web, United States Catholic Bishops Conference).

Le pape Benoît XVI en parle de la façon suivante : « Il existe des régions dans le monde... où l’Evangile a planté depuis longtemps ses racines, donnant lieu à une véritable tradition chrétienne, mais où, au cours des derniers siècles... le processus de sécularisation a produit une grave crise du sens de la foi chrétienne et de l’appartenance à l’Eglise » (28 juin 2010). Telle fut la situation visée par la Belle Dame à La Salette, ainsi que par tous les salettins : Laïques, Missionnaires et Sœurs. Nous nous associons spontanément à ses larmes.

Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus déclare : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront ». Notre vocation en tant qu'évangélisateurs est de faciliter l’écoute de sa voix, et de dissiper les bruits qui peuvent distraire l'auditeur ou déformer le message.

Marie a demandé, « Faites-vous bien votre prière, mes enfants ? » N'est-ce pas là le début de notre évangélisation ? Quand nous sommes réceptifs à la parole de Dieu qui parle à nos cœurs et à nos âmes, notre foi s'approfondit, et nous sommes plus aptes et plus motivés à la partager.

En même temps, nous pouvons entendre le message de l'Évangile « reproposé » à nous. Cela est toujours un bien.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
mercredi, 13 avril 2022 18:38

Lettre - Pâques 2022

« Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez. » 

(Mt 28, 7)

Très chers frères,

A chacun de vous, je souhaite joyeuses et saintes fêtes de Pâques, où que vous soyez dans le monde, engagés dans le ministère de l’annonce de la Bonne Nouvelle et imprégnés de la lumière apparue le 19 septembre 1846 sur la montagne de La Salette. Cette identité de notre présence dans l’Église est définie d’une manière simple et claire par nos Constitutions qui stipulent : 

"Incorporés à l’Église par notre baptême, nous participons à sa mission. Par la profession des vœux publics de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, nous nous consacrons à un titre nouveau à cette mission et nous nous engageons à vivre dans une communauté religieuse qui soit un signe du Royaume de Dieu" (Règle de Vie, 3).

Pâques : Parole et Vie

 L’annonce de la Résurrection Pascale, qui est le triomphe de la vie sur la mort, de la miséricorde sur le péché, du bien sur le mal, de l’amour sur la haine, est réalisée par nous de deux manières concrètes : par la prédication et par notre témoignage de la vie religieuse vécue en communauté. Ce que nous proclamons à haute voix aux autres doit naturellement trouver une résonance dans notre vie quotidienne. Ce n’est que de cette manière que notre parole peut être crédible et donc facilement acceptée.  En vérité, nous, les Missionnaires de La Salette, guidés par le charisme de la Réconciliation qui nous est propre et encouragés par le message de Marie sur la Sainte Montagne, sommes heureux d’offrir avec fierté cette petite contribution de notre part à la cause de l’Évangile et à la mission que l’Église est appelée par son Maître à réaliser dans le temps.

Temps de guerre

La Pâque de cette année est marquée par l’effusion inattendue de tant de sang innocent et le sacrifice d’un grand nombre de victimes causés par une guerre "fratricide" aux portes de l’Europe. Une guerre définie courageusement et sans ambiguïté par le Pape François comme "répugnante, inhumaine et comme sacrilège" ; vraiment incompréhensible et difficile à accepter, surtout après l’expérience tragique des deux guerres mondiales du siècle dernier qui ont conditionné et même changé de manière décisive l’histoire du monde. Avec une profonde conviction, j’invite chacun à faire siennes les grandes inquiétudes et les craintes motivées qui habitent le cœur de notre Pape, qui appelle avec insistance et avec la simple force de la prière à la fin des combats, en faisant taire le grondement des canons et en arrêtant le lancement des missiles pour encourager et promouvoir un dialogue raisonnable et constructif entre les parties.

Comme je l’ai écrit dans ma lettre du 5 mars dernier, la guerre qui se déroule en Ukraine met également à rude épreuve la vie personnelle et la mission de nos 11 confrères travaillant dans ce pays. La Congrégation leur est proche avec toute l’affection et le soutien spirituel et moral qui leur est dû en ces moments d’épreuve, d’incertitude et de peur. Depuis le début du conflit, ils ont décidé de ne pas quitter le pays afin de rester proches des personnes souffrantes confiées à leur attention pastorale. Leur témoignage courageux nous émeut et en même temps nous rend fiers d’avoir de tels frères dans notre famille religieuse salettine. Je remercie sincèrement les Provinces et les communautés qui ont répondu avec générosité et esprit fraternel aux demandes d’aide de nos frères qui travaillent sans relâche, et sous la menace permanente et angoissante des bombes, en faveur des personnes les plus faibles et les plus fragiles, en particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées et les malades dans les paroisses qu’ils servent... et pas seulement.

Nous espérons tous que cette guerre, qui sème la mort partout et qui détruit indifféremment des cibles civiles et stratégiques du pays, prendra fin le plus rapidement possible. La traînée d’horreur et de haine qu’il aura laissée derrière lui laissera des divisions profondes et déchirantes dans les familles et des blessures douloureuses dans le tissu social qui ne pourront pas être facilement guéries.  L’Ukraine sera un pays à reconstruire à tous points de vue : humain, politique, identitaire et spirituel.

Tanzanie : nouveau départ

Cette Pâques de Résurrection est aussi porteuse d’un signe d’espérance pour notre Congrégation. En effet, le 22 mars 2022, la bénédiction de la première maison d’accueil et de formation (Tanzanie) par Mgr Methodius Kilaini, évêque auxiliaire du diocèse, ont eu lieu à Bukoba même, et en présence de moi-même et du P. Andrzej Zontek, économe général, ainsi que de la communauté de Rutete avec les trois premiers candidats qui veulent rejoindre notre Congrégation. Cette cérémonie marque l’ouverture officielle du programme de formation salettine dans ce pays. Étaient également présents quelques religieuses, des prêtres du diocèse et quelques administrateurs publics du quartier. Cette célébration a une valeur plus que symbolique pour l’histoire de la présence des Salettine en Tanzanie.  Elle a eu lieu six ans après l’arrivée dans le pays des premiers missionnaires de La Salette des Philippines et de l’Inde. J’espère et je prie pour qu’elle marque le début d’un fructueux parcours vocationnel et formatif pour tant de jeunes désireux de vivre en pleine liberté et en communion de vie avec nous, l’invitation missionnaire de Marie adressée à Maximin et Mélanie lors de son apparition à La Salette : "Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur... faites-le passer à tout mon peuple".  Le véritable parcours de formation des jeunes aspirants, 6 au total, commencera en août prochain.

Ensemble avec l’Église

Le voyage synodal de l’Église a pris son envol et avec lui notre Congrégation. Je suis sûr que chaque Province fait de son mieux, au niveau local et diocésain, pour s’imprégner de l’esprit d’écoute et de communion qui émane de ce parcours, en vue de construire une Église et une Congrégation "en sortie" et au service, comme jamais auparavant, du peuple de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. Le Conseil Général, pour sa part, a déjà envoyé à l’Union des Supérieurs Majeurs de Rome le fruit de son travail qui, avec celui des autres Congrégations, sera bientôt présenté comme contribution au Secrétariat Général du Synode. Cet engagement ne doit pas être vécu uniquement en fonction du moment que nous vivons, mais doit lentement devenir une manière habituelle et stable d’être et d’agir dans l’Église ainsi que dans chaque famille religieuse dans un avenir proche. C’est le grand rêve qui anime aujourd’hui la mission de notre Pape François et qui doit aussi devenir le nôtre.

" Se Rencontrer… pour Devenir des Artisans de Dialogue et de la Communion ", tel est le thème que le Conseil Général a proposé à la Congrégation cette année, afin que nous n’oubliions pas facilement l’engagement synodal auquel nous sommes tous appelés par le Pape François. Il a également été conçu et souhaité comme une aide précieuse dans la première phase de préparation du prochain Chapitre Général, qui aura lieu en avril 2024.

Les verbes et les mots qui composent ce thème expriment le dynamisme, l’engagement et la recherche, le partage et le dialogue, le passage de « je » à « nous » et une vision positive du monde qui nous entoure comme une réalité à évangéliser et à servir. En outre, s’ils sont correctement élaborés, ils peuvent rendre le parcours synodal plus rapide et plus efficace.

Conclusion

Au nom du Conseil Général, je voudrais également adresser ces vœux de Pâques aux frères dont le ministère consiste en ce moment à offrir au Seigneur le poids quotidien de l’âge et de la maladie, ainsi qu’à ceux qui sont en difficulté vocationnelle, sans oublier les nombreux jeunes présents dans nos maisons de formation et en particulier ceux qui se préparent à la Profession Perpétuelle. Les mêmes vœux s’adressent également aux chers Laïcs Salettins dispersés dans le monde et à leurs familles, ainsi qu’aux SNDS qui célèbrent cette année le 150ème anniversaire de leur présence au Sanctuaire de La Salette en France et qui partagent avec nous des racines charismatiques et le zèle apostolique et missionnaire.

Je souhaite une Joyeuse et Sainte Fête de Pâques de Résurrection à tous !

Fraternellement vôtre,

P. Silvano Marisa MS
Supérieur Général

Publié dans LAIQUE ASSOCIÉS (FR)
mercredi, 13 avril 2022 16:34

Lettre - Pâques 2022

« Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez. » 

(Mt 28, 7)

Très chers frères,

A chacun de vous, je souhaite joyeuses et saintes fêtes de Pâques, où que vous soyez dans le monde, engagés dans le ministère de l’annonce de la Bonne Nouvelle et imprégnés de la lumière apparue le 19 septembre 1846 sur la montagne de La Salette. Cette identité de notre présence dans l’Église est définie d’une manière simple et claire par nos Constitutions qui stipulent : 

"Incorporés à l’Église par notre baptême, nous participons à sa mission. Par la profession des vœux publics de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, nous nous consacrons à un titre nouveau à cette mission et nous nous engageons à vivre dans une communauté religieuse qui soit un signe du Royaume de Dieu" (Règle de Vie, 3).

Pâques : Parole et Vie

 L’annonce de la Résurrection Pascale, qui est le triomphe de la vie sur la mort, de la miséricorde sur le péché, du bien sur le mal, de l’amour sur la haine, est réalisée par nous de deux manières concrètes : par la prédication et par notre témoignage de la vie religieuse vécue en communauté. Ce que nous proclamons à haute voix aux autres doit naturellement trouver une résonance dans notre vie quotidienne. Ce n’est que de cette manière que notre parole peut être crédible et donc facilement acceptée.  En vérité, nous, les Missionnaires de La Salette, guidés par le charisme de la Réconciliation qui nous est propre et encouragés par le message de Marie sur la Sainte Montagne, sommes heureux d’offrir avec fierté cette petite contribution de notre part à la cause de l’Évangile et à la mission que l’Église est appelée par son Maître à réaliser dans le temps.

Temps de guerre

La Pâque de cette année est marquée par l’effusion inattendue de tant de sang innocent et le sacrifice d’un grand nombre de victimes causés par une guerre "fratricide" aux portes de l’Europe. Une guerre définie courageusement et sans ambiguïté par le Pape François comme "répugnante, inhumaine et comme sacrilège" ; vraiment incompréhensible et difficile à accepter, surtout après l’expérience tragique des deux guerres mondiales du siècle dernier qui ont conditionné et même changé de manière décisive l’histoire du monde. Avec une profonde conviction, j’invite chacun à faire siennes les grandes inquiétudes et les craintes motivées qui habitent le cœur de notre Pape, qui appelle avec insistance et avec la simple force de la prière à la fin des combats, en faisant taire le grondement des canons et en arrêtant le lancement des missiles pour encourager et promouvoir un dialogue raisonnable et constructif entre les parties.

Comme je l’ai écrit dans ma lettre du 5 mars dernier, la guerre qui se déroule en Ukraine met également à rude épreuve la vie personnelle et la mission de nos 11 confrères travaillant dans ce pays. La Congrégation leur est proche avec toute l’affection et le soutien spirituel et moral qui leur est dû en ces moments d’épreuve, d’incertitude et de peur. Depuis le début du conflit, ils ont décidé de ne pas quitter le pays afin de rester proches des personnes souffrantes confiées à leur attention pastorale. Leur témoignage courageux nous émeut et en même temps nous rend fiers d’avoir de tels frères dans notre famille religieuse salettine. Je remercie sincèrement les Provinces et les communautés qui ont répondu avec générosité et esprit fraternel aux demandes d’aide de nos frères qui travaillent sans relâche, et sous la menace permanente et angoissante des bombes, en faveur des personnes les plus faibles et les plus fragiles, en particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées et les malades dans les paroisses qu’ils servent... et pas seulement.

Nous espérons tous que cette guerre, qui sème la mort partout et qui détruit indifféremment des cibles civiles et stratégiques du pays, prendra fin le plus rapidement possible. La traînée d’horreur et de haine qu’il aura laissée derrière lui laissera des divisions profondes et déchirantes dans les familles et des blessures douloureuses dans le tissu social qui ne pourront pas être facilement guéries.  L’Ukraine sera un pays à reconstruire à tous points de vue : humain, politique, identitaire et spirituel.

Tanzanie : nouveau départ

Cette Pâques de Résurrection est aussi porteuse d’un signe d’espérance pour notre Congrégation. En effet, le 22 mars 2022, la bénédiction de la première maison d’accueil et de formation (Tanzanie) par Mgr Methodius Kilaini, évêque auxiliaire du diocèse, ont eu lieu à Bukoba même, et en présence de moi-même et du P. Andrzej Zontek, économe général, ainsi que de la communauté de Rutete avec les trois premiers candidats qui veulent rejoindre notre Congrégation. Cette cérémonie marque l’ouverture officielle du programme de formation salettine dans ce pays. Étaient également présents quelques religieuses, des prêtres du diocèse et quelques administrateurs publics du quartier. Cette célébration a une valeur plus que symbolique pour l’histoire de la présence des Salettine en Tanzanie.  Elle a eu lieu six ans après l’arrivée dans le pays des premiers missionnaires de La Salette des Philippines et de l’Inde. J’espère et je prie pour qu’elle marque le début d’un fructueux parcours vocationnel et formatif pour tant de jeunes désireux de vivre en pleine liberté et en communion de vie avec nous, l’invitation missionnaire de Marie adressée à Maximin et Mélanie lors de son apparition à La Salette : "Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur... faites-le passer à tout mon peuple".  Le véritable parcours de formation des jeunes aspirants, 6 au total, commencera en août prochain.

Ensemble avec l’Église

Le voyage synodal de l’Église a pris son envol et avec lui notre Congrégation. Je suis sûr que chaque Province fait de son mieux, au niveau local et diocésain, pour s’imprégner de l’esprit d’écoute et de communion qui émane de ce parcours, en vue de construire une Église et une Congrégation "en sortie" et au service, comme jamais auparavant, du peuple de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. Le Conseil Général, pour sa part, a déjà envoyé à l’Union des Supérieurs Majeurs de Rome le fruit de son travail qui, avec celui des autres Congrégations, sera bientôt présenté comme contribution au Secrétariat Général du Synode. Cet engagement ne doit pas être vécu uniquement en fonction du moment que nous vivons, mais doit lentement devenir une manière habituelle et stable d’être et d’agir dans l’Église ainsi que dans chaque famille religieuse dans un avenir proche. C’est le grand rêve qui anime aujourd’hui la mission de notre Pape François et qui doit aussi devenir le nôtre.

" Se Rencontrer… pour Devenir des Artisans de Dialogue et de la Communion ", tel est le thème que le Conseil Général a proposé à la Congrégation cette année, afin que nous n’oubliions pas facilement l’engagement synodal auquel nous sommes tous appelés par le Pape François. Il a également été conçu et souhaité comme une aide précieuse dans la première phase de préparation du prochain Chapitre Général, qui aura lieu en avril 2024.

Les verbes et les mots qui composent ce thème expriment le dynamisme, l’engagement et la recherche, le partage et le dialogue, le passage de « je » à « nous » et une vision positive du monde qui nous entoure comme une réalité à évangéliser et à servir. En outre, s’ils sont correctement élaborés, ils peuvent rendre le parcours synodal plus rapide et plus efficace.

Conclusion

Au nom du Conseil Général, je voudrais également adresser ces vœux de Pâques aux frères dont le ministère consiste en ce moment à offrir au Seigneur le poids quotidien de l’âge et de la maladie, ainsi qu’à ceux qui sont en difficulté vocationnelle, sans oublier les nombreux jeunes présents dans nos maisons de formation et en particulier ceux qui se préparent à la Profession Perpétuelle. Les mêmes vœux s’adressent également aux chers Laïcs Salettins dispersés dans le monde et à leurs familles, ainsi qu’aux SNDS qui célèbrent cette année le 150ème anniversaire de leur présence au Sanctuaire de La Salette en France et qui partagent avec nous des racines charismatiques et le zèle apostolique et missionnaire.

Je souhaite une Joyeuse et Sainte Fête de Pâques de Résurrection à tous !

Fraternellement vôtre,

P. Silvano Marisa MS
Supérieur Général

Publié dans INFO (FR)

Amour et témoignage

(3e dimanche de Pâques : Actes 5, 27-41 ; Apocalypse 5, 11-14 ; Jean 21, 1-19)

Il y a des pays où essayer de gagner des convertis à la chrétienté constitue un crime. Ailleurs dans le monde, peut-être à notre portée, nous pouvons entendre en écho les paroles du grand prêtre dans la première lecture : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner au nom de celui-là ».

Tel était le cas en plusieurs régions de la France au moment de l'apparition de Notre-Dame de La Salette. En effet, la situation se détériora au point où les communautés religieuses, y inclus les Missionnaires de La Salette, furent obligées autour de l’année 1900 d’émigrer vers d'autres pays afin de survivre.

Comme les Apôtres, qui, « quittant le Conseil suprême, repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus », nous pouvons pareillement nous réjouir de la persécution qui a occasionné la croissance de la Congrégation et la diffusion du message et du charisme de La Salette.

Pierre et les autres étaient des témoins, appelés à partager ce qu'ils avaient vu et entendu, peu importe l'opposition. En réalité, le même devrait se dire aujourd’hui de tous les croyants. Mais où trouver la force pour le faire ?

La réponse se voit dans l'Évangile d'aujourd'hui. Considérez la réaction de Pierre quand l'autre disciple lui dit, « C'est le Seigneur ! » Son cœur débordait tellement d'amour pour Jésus qu'il ne pouvait même pas attendre l’arrivée de la barque à terre.

Peu après cela, le Seigneur lui demanda trois fois, « M'aimes-tu ? » Chaque fois, il a répondu, « Tu le sais : je t'aime », et Jésus lui a ordonné de paître son troupeau. Plus jamais Pierre n'hésiterait à reconnaître ni à proclamer Jésus Maître et Sauveur.

Mettez-vous dans cette scène. Lorsque vous professez votre amour pour Jésus, comment répond-il ? Qu'attend-il de vous ? D'une manière ou d'une autre, cela impliquera une sorte de témoignage, ne serait-ce que par une participation pleine et fidèle à la vie de l'Église. C'est le minimum que la Belle Dame nous demande.

La deuxième lecture décrit une espèce de liturgie, différente de la nôtre, mais exprimant le même désir : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles ».

Puissent notre culte et notre vie refléter cette même aspiration.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Le Vivant

(2e dimanche de Pâques : Actes 5, 12-16 ; Apocalypse 1, 9-19 ; Jean 20, 19-31)

Les spécialistes bibliques s'accordent généralement à dire que Jean, l'auteur du quatrième Évangile, a aussi écrit l'Apocalypse. Dans les deux, Jésus se sert souvent de la phrase « Je suis », d'une façon semblable aux paroles de Dieu à Moïse, que nous avons lues il n'y a pas longtemps : « JE SUIS QUI JE SUIS ».

Nous en avons un exemple dans la lecture d'aujourd'hui : « Moi, je suis le Premier et le Dernier, le Vivant ». Jésus se donne des noms significatifs, qui décrivent ce qu’il est dans son essence même. Il continue en disant, « Me voilà vivant pour les siècles des siècles », une expression plus emphatique encore que ses paroles lors de la dernière Cène : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».

Nous lisons ensuite des paroles mystérieuses : « Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts ». Cela semble marier les notions de pouvoir et de jugement, telles que nous les trouvons à La Salette lorsque Marie parle du « bras de mon Fils ».

Les paroles de la Belle Dame se prêtent à diverses interprétations, mais prises dans le contexte du reste de son discours, par exemple : « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas », et « Je vous l'avais fait voir l'année passée par les pommes de terre : vous n'en avez pas fait cas », il n’est pas difficile d’accepter l’interprétation traditionnelle.

Mais aujourd'hui nous célébrons le dimanche de la Divine Miséricorde. Vous avez vu l'image, avec les rayons émanant du cœur de Jésus. Dans notre contexte salettin, nous avons souvent remarqué que la lumière de l'Apparition venait du crucifix que Marie portait sur sa poitrine. La grande nouvelle qu'elle est venue délivrer venait de la croix. La Salette est une apparition miséricordieuse.

Jésus, le Vivant, souffle sur nous comme il l'a fait sur les Apôtres dans l'Évangile d’aujourd’hui. À eux et à leurs successeurs, il a donné le pouvoir spécial et le jugement pour pardonner ou retenir les péchés. À nous, il donne notre charisme de réconciliation, qui brille d'un éclat particulier en ce jour.

Le pardon est l'objectif, offert gratuitement à tous ceux qui choisissent de se soumettre à la volonté divine et qui changent leur vie en conséquence. C’est ce qu’on trouve parmi les « signes et prodiges » mentionnés dans la première lecture.

Et Thomas, l’incrédule ? Tenons-nous avec lui et les autres Apôtres, en accueillant avec gratitude et amour la salutation de Jésus : « La paix soit avec vous ! »

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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