Kopia Pologne - Chapitre
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Lettre du Supérieur Général
Noël 2023 Nouvel An 2024 « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11). Chers... Czytaj więcej
Lettre du Supérieur Général
Noël 2023 Nouvel An 2024 « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11). Chers... Czytaj więcej
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Tant de dons

(2e dimanche ordinaire : Isaïe 62, 1-5 ; 1 Corinthiens 12, 4-11 ; Jean 2, 1-11)

Nous avons conclu la réflexion de la semaine dernière se terminait ainsi : « N'oublions jamais et ne négligeons pas le don que nous avons reçu dans notre baptême ». Les lectures d'aujourd'hui nous aideront à continuer ce thème.

Dans Isaïe 6, le prophète décrit sa vocation. Dieu demandait : « Qui enverrai-je ? » et Isaïe de répondre : « Me voici : envoie-moi ! » Aujourd'hui, dans Isaïe 62, il dit : « Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas, et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse ». Il était la voix de Dieu parmi son peuple ; toujours attentif à la volonté de Dieu, il la proclamait fidèlement.

L'Évangile d'aujourd'hui raconte l'histoire des noces de Cana. Parce que l'accent est se porte sur le miracle, l’on ne considère pas ce passage dans le contexte de la prophétie. Pourtant, Marie joue un rôle prophétique. Voyant la volonté de Dieu dans le besoin des autres, elle ne reste pas silencieuse. Elle parle à Jésus. Puis, faisant écho à tous les prophètes, elle dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ». Jésus donne alors un signe prophétique.

À la Salette, nous voyons la même dynamique. Comme les prophètes, Marie plaide notre cause devant le Seigneur. A nous elle s’adresse au moyen d’avertissements—nous rappelant ce que nous devons faire—et au moyen de promesses—nous montrant ce qu’on peut espérer—et à cela elle ajoute le pouvoir persuasif de ses larmes.

La prophétie n'est pas donnée à tous. La seconde lecture le dit clairement. St Paul mentionne non moins de sept autres dons de l'Esprit. En effet, si nous considérons l'histoire de l'Église, nous voyons qu’il existe des congrégations religieuses dont la vocation est... le silence !

Dans le contexte de tant de dons, « Je ne me tairai pas » devient « Je ne résisterai pas à la manifestation de l'Esprit ». Quel que soit notre don, nous devons nous en servir. St Paul écrit : « À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien », c'est-à-dire pour les autres, d'abord dans la communauté chrétienne, mais aussi au-delà.

Quand nous utilisons nos dons au service des autres, nous répondons à l’appel exprimé dans le psaume responsorial : « Racontez à tous les peuples les merveilles du Seigneur ! »

Accepter la volonté de Dieu signifie que le don de la foi reçu à notre baptême s’exprime dans d'autres dons. Par exemple notre vocation salettine.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
mercredi, 22 décembre 2021 20:10

Lettre du Supérieur Général

Saint Noël 2021

Nouvel an 2022

Chers confrères,

Tout d'abord, de la Ville Eternelle, je voudrais présenter à chacun et à chacune de vous mes sincères et fraternels vœux d'un joyeux et saint Noël.

Cette année encore, l’anniversaire de la naissance de Jésus est marqué par la résurgence de la pandémie et les restrictions imposées par les gouvernements et les autorités sanitaires afin de limiter la propagation de la contagion. C'est comme revivre une scène d'un film dont la fin est impossible à imaginer. Nous avons tous, dans une mesure plus ou moins grande, été touchés dans notre corps et notre esprit par cet événement imprévisible et tragique qui a bouleversé la vie du monde entier.

Le Noël que nous nous apprêtons à célébrer, avec la nouveauté et la vie qu’il apporte, doit faire germer en nous ces graines d'espérance que seul l'accueil de la Parole de Dieu peut offrir. Le mot "espérance", avec tout ce qu'il implique en termes d'attente et de certitude, n'est pas un problème pour nous, missionnaires de La Salette, car il fait partie de notre ADN depuis notre fondation suite à l'apparition de la Belle Dame à Maximin et Mélanie. Notre espérance n'a de raison d'être que parce qu'elle se fonde sur la certitude que, grâce à la venue du Christ parmi nous, rien n'est plus irréversible et qu'un monde nouveau, tel que « l’a rêvé le prophète Isaïe » (Is 65, 17 ss) est possible et réalisable.

1. Jubilé Salettin

Nous venons de célébrer le 175ème anniversaire de l'Apparition, couronnement de l'année mariale salettine, au cours de laquelle toute la Congrégation a été invitée à revenir avec un intérêt renouvelé et un enthousiasme apostolique sur son événement fondateur et sur les raisons charismatiques de sa présence dans l'Église. J'espère que ce fut pour tous un temps fort de grâce et de renouveau humain et spirituel, fait d'écoute attentive et féconde de la Parole, de prière intense, de réflexion et de partage sur le message de la Belle Dame, mais aussi de conversion personnelle et communautaire. Elle ne devait pas être un point d'arrivée, mais plutôt une étape pour un nouveau départ, un tremplin vers un avenir à vivre sérieusement tant du point de vue de l'engagement religieux que du zèle apostolique et missionnaire. C'est ce témoignage de vie que l'Église et le monde d'aujourd'hui attendent de nous, les religieux salettins, en ce moment.

2. Le chemin synodal : don et devoir

Le pape François a convoqué toute l'Église à un synode. ʺCe cheminement, sous le titre « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », s’ouvrira solennellement les 9-10 octobre 2021 à Rome et le 17 octobre suivant dans chaque Église particulière. […] Par cette convocation, le Pape François invite l’Église entière à s’interroger sur un thème décisif pour sa vie et sa mission : « Le chemin de la synodalité́ est précisément celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire ». Cet itinéraire, qui s’inscrit dans le sillage de l’“ aggiornamento ” de l’Église proposé par le Concile Vatican II, est un don et un devoir : en cheminant ensemble et en réfléchissant ensemble sur le parcours accompli, l’Église pourra apprendre, de ce dont elle fera l’expérience, quels processus peuvent l’aider à vivre la communion, à réaliser la participation et à s’ouvrir à la mission. Notre “ marche ensemble ” est, de fait, ce qui réalise et manifeste le plus la nature de l’Église comme Peuple de Dieu pèlerin et missionnaireʺ (Document préparatoire, 1).

Naturellement, la Vie Consacrée est aussi appelée à faire le même parcours et à offrir sa précieuse contribution d'expérience communautaire et pastorale et, par conséquent, à bénéficier de la grâce qui en découlera.

3. Faire chemin avec l'Église à l'écoute de l'Esprit

J'invite chaleureusement chaque religieux missionnaire de La Salette, chaque communauté et chaque Province/Région à faire sien le cheminement de l'Église universelle, qui consiste à écouter l'Esprit et à discerner les étapes à franchir pour grandir en tant qu'Église synodale et pour lui permettre d'annoncer l'Évangile, conformément à la mission qui lui a été confiée.

Le parcours synodal, conçu et voulu par le Pape François, en partant d'en bas, veut impliquer toutes les réalités dans lesquelles le peuple de Dieu s'exprime, sans oublier ceux qui sont loin de la foi et ceux qui sont relégués aux marges de la société. Son but n'est pas d'être un outil simple et occasionnel pour faire l'Église, mais de devenir un élément constitutif et donc une manière stable d'être et d'agir de l'Église dans le temps et dans le monde, avec l'idée de coresponsabilité pour l'action missionnaire.

4. Église en dialogue et missionnaire

Ce parcours aide aussi à prendre conscience des différents dons de l'Esprit présents en abondance dans la communauté chrétienne et à les valoriser en les mettant à profit ; à découvrir l'horizontalité de l'Église au lieu de souligner sa verticalité ; à vivre l'Église comme "Peuple de Dieu", comme un peuple de pèlerins missionnaires ; à passer du "JE" égoïste au "NOUS" plus participatif et inclusif ; et encore à considérer la présence de l'Église comme un service missionnaire pour repenser le monde à la lumière de l'Évangile.

D'où le grand défi qui concerne toute l'Église d'aujourd'hui et de demain ainsi que la Vie Consacrée : se convertir à la synodalité, en prenant pour modèle Jésus sur la route d'Emmaüs (Lc 24, 13-35). Ce chemin évoqué par saint Luc, qui a une saveur nettement pascale en ce qu'il parle de vie nouvelle et de zèle missionnaire, est bien résumé par les trois verbes présents dans le texte évangélique : rencontrer, écouter et discerner. Ils expriment un mouvement qui implique également le corps et l'esprit, mais aussi une ouverture à de nouvelles perspectives et à de nouveaux horizons, une attention particulière aux signes des temps en vue d'un engagement missionnaire joyeux et partagé.

5. Noël : un parcours ensemble

Le mystère de Noël, que nous nous apprêtons cette année encore à accueillir et à célébrer en tant qu'Église et communauté religieuse, exprime de manière excellente et sans équivoque la nature et le sens profond de cette "synodalité" dont le pape François parle avec tant d'insistance. En s'incarnant, Jésus est devenu comme nous en tout, sauf en ce qui concerne le péché, et a partagé notre nature humaine, fragile et limitée dans le temps et dans l'espace. Il s'est fait pèlerin avec nous et au milieu de nous, partageant nos joies et nos angoisses, nous appelant à la conversion et ouvrant nos cœurs à l'espérance. Si tel était le style de l'action de Jésus, il doit nécessairement être adopté par l'Église qui doit le faire sien afin de mieux façonner et orienter son action missionnaire dans le monde d'aujourd'hui.... et par conséquent aussi par nos communautés.

6. Conclusion

À l'exemple de Jésus, engageons-nous aussi à devenir Église et religieux en sortie, conscients que notre seule mission est d’annoncer l'Évangile à tous ceux que nous rencontrons sur notre chemin, avec un courage et un zèle apostolique exemplaires. Notre Dame de la Salette ne pensait-elle pas à nous lorsqu'elle a confié à Maximin et à Mélanie l'invitation missionnaire pressante à la fin de son apparition : " Eh bien, mes enfants, faites-le passer à tout mon peuple " ?

Je voudrais adresser ces vœux de Noël de façon particulière à nos jeunes en formation, à nos confrères âgés et malades, ainsi qu'aux nombreux laïcs salettins qui s'engagent à vivre et à témoigner du charisme de la Réconciliation dans leur vie quotidienne, aux Sœurs de La Salette qui partagent avec nous les joies et les défis de la mission à travers le monde, et aussi aux nombreux amis et bienfaiteurs qui ne manquent jamais de nous apporter le précieux soutien par leurs prières et par leurs généreuses contributions matérielles.

Au nom des Pères Jacek, Jojohn, Manuel, Nunda, Mémé, André, Paulo et Neil, j'adresse à chacun de vous mes meilleurs vœux pour un joyeux et saint Noël et une nouvelle année fructueuse, pleine de la grâce de Dieu et de la présence maternelle de Marie.

Fraternellement vôtre,

P. Silvano Marisa, MS

Supérieur Général

Publié dans LAIQUE ASSOCIÉS (FR)
mercredi, 22 décembre 2021 19:57

Lettre du Supérieur Général

Saint Noël 2021

Nouvel an 2022

Chers confrères,

Tout d'abord, de la Ville Eternelle, je voudrais présenter à chacun et à chacune de vous mes sincères et fraternels vœux d'un joyeux et saint Noël.

Cette année encore, l’anniversaire de la naissance de Jésus est marqué par la résurgence de la pandémie et les restrictions imposées par les gouvernements et les autorités sanitaires afin de limiter la propagation de la contagion. C'est comme revivre une scène d'un film dont la fin est impossible à imaginer. Nous avons tous, dans une mesure plus ou moins grande, été touchés dans notre corps et notre esprit par cet événement imprévisible et tragique qui a bouleversé la vie du monde entier.

Le Noël que nous nous apprêtons à célébrer, avec la nouveauté et la vie qu’il apporte, doit faire germer en nous ces graines d'espérance que seul l'accueil de la Parole de Dieu peut offrir. Le mot "espérance", avec tout ce qu'il implique en termes d'attente et de certitude, n'est pas un problème pour nous, missionnaires de La Salette, car il fait partie de notre ADN depuis notre fondation suite à l'apparition de la Belle Dame à Maximin et Mélanie. Notre espérance n'a de raison d'être que parce qu'elle se fonde sur la certitude que, grâce à la venue du Christ parmi nous, rien n'est plus irréversible et qu'un monde nouveau, tel que « l’a rêvé le prophète Isaïe » (Is 65, 17 ss) est possible et réalisable.

1. Jubilé Salettin

Nous venons de célébrer le 175ème anniversaire de l'Apparition, couronnement de l'année mariale salettine, au cours de laquelle toute la Congrégation a été invitée à revenir avec un intérêt renouvelé et un enthousiasme apostolique sur son événement fondateur et sur les raisons charismatiques de sa présence dans l'Église. J'espère que ce fut pour tous un temps fort de grâce et de renouveau humain et spirituel, fait d'écoute attentive et féconde de la Parole, de prière intense, de réflexion et de partage sur le message de la Belle Dame, mais aussi de conversion personnelle et communautaire. Elle ne devait pas être un point d'arrivée, mais plutôt une étape pour un nouveau départ, un tremplin vers un avenir à vivre sérieusement tant du point de vue de l'engagement religieux que du zèle apostolique et missionnaire. C'est ce témoignage de vie que l'Église et le monde d'aujourd'hui attendent de nous, les religieux salettins, en ce moment.

2. Le chemin synodal : don et devoir

Le pape François a convoqué toute l'Église à un synode. ʺCe cheminement, sous le titre « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », s’ouvrira solennellement les 9-10 octobre 2021 à Rome et le 17 octobre suivant dans chaque Église particulière. […] Par cette convocation, le Pape François invite l’Église entière à s’interroger sur un thème décisif pour sa vie et sa mission : « Le chemin de la synodalité́ est précisément celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire ». Cet itinéraire, qui s’inscrit dans le sillage de l’“ aggiornamento ” de l’Église proposé par le Concile Vatican II, est un don et un devoir : en cheminant ensemble et en réfléchissant ensemble sur le parcours accompli, l’Église pourra apprendre, de ce dont elle fera l’expérience, quels processus peuvent l’aider à vivre la communion, à réaliser la participation et à s’ouvrir à la mission. Notre “ marche ensemble ” est, de fait, ce qui réalise et manifeste le plus la nature de l’Église comme Peuple de Dieu pèlerin et missionnaireʺ (Document préparatoire, 1).

Naturellement, la Vie Consacrée est aussi appelée à faire le même parcours et à offrir sa précieuse contribution d'expérience communautaire et pastorale et, par conséquent, à bénéficier de la grâce qui en découlera.

3. Faire chemin avec l'Église à l'écoute de l'Esprit

J'invite chaleureusement chaque religieux missionnaire de La Salette, chaque communauté et chaque Province/Région à faire sien le cheminement de l'Église universelle, qui consiste à écouter l'Esprit et à discerner les étapes à franchir pour grandir en tant qu'Église synodale et pour lui permettre d'annoncer l'Évangile, conformément à la mission qui lui a été confiée.

Le parcours synodal, conçu et voulu par le Pape François, en partant d'en bas, veut impliquer toutes les réalités dans lesquelles le peuple de Dieu s'exprime, sans oublier ceux qui sont loin de la foi et ceux qui sont relégués aux marges de la société. Son but n'est pas d'être un outil simple et occasionnel pour faire l'Église, mais de devenir un élément constitutif et donc une manière stable d'être et d'agir de l'Église dans le temps et dans le monde, avec l'idée de coresponsabilité pour l'action missionnaire.

4. Église en dialogue et missionnaire

Ce parcours aide aussi à prendre conscience des différents dons de l'Esprit présents en abondance dans la communauté chrétienne et à les valoriser en les mettant à profit ; à découvrir l'horizontalité de l'Église au lieu de souligner sa verticalité ; à vivre l'Église comme "Peuple de Dieu", comme un peuple de pèlerins missionnaires ; à passer du "JE" égoïste au "NOUS" plus participatif et inclusif ; et encore à considérer la présence de l'Église comme un service missionnaire pour repenser le monde à la lumière de l'Évangile.

D'où le grand défi qui concerne toute l'Église d'aujourd'hui et de demain ainsi que la Vie Consacrée : se convertir à la synodalité, en prenant pour modèle Jésus sur la route d'Emmaüs (Lc 24, 13-35). Ce chemin évoqué par saint Luc, qui a une saveur nettement pascale en ce qu'il parle de vie nouvelle et de zèle missionnaire, est bien résumé par les trois verbes présents dans le texte évangélique : rencontrer, écouter et discerner. Ils expriment un mouvement qui implique également le corps et l'esprit, mais aussi une ouverture à de nouvelles perspectives et à de nouveaux horizons, une attention particulière aux signes des temps en vue d'un engagement missionnaire joyeux et partagé.

5. Noël : un parcours ensemble

Le mystère de Noël, que nous nous apprêtons cette année encore à accueillir et à célébrer en tant qu'Église et communauté religieuse, exprime de manière excellente et sans équivoque la nature et le sens profond de cette "synodalité" dont le pape François parle avec tant d'insistance. En s'incarnant, Jésus est devenu comme nous en tout, sauf en ce qui concerne le péché, et a partagé notre nature humaine, fragile et limitée dans le temps et dans l'espace. Il s'est fait pèlerin avec nous et au milieu de nous, partageant nos joies et nos angoisses, nous appelant à la conversion et ouvrant nos cœurs à l'espérance. Si tel était le style de l'action de Jésus, il doit nécessairement être adopté par l'Église qui doit le faire sien afin de mieux façonner et orienter son action missionnaire dans le monde d'aujourd'hui.... et par conséquent aussi par nos communautés.

6. Conclusion

À l'exemple de Jésus, engageons-nous aussi à devenir Église et religieux en sortie, conscients que notre seule mission est d’annoncer l'Évangile à tous ceux que nous rencontrons sur notre chemin, avec un courage et un zèle apostolique exemplaires. Notre Dame de la Salette ne pensait-elle pas à nous lorsqu'elle a confié à Maximin et à Mélanie l'invitation missionnaire pressante à la fin de son apparition : " Eh bien, mes enfants, faites-le passer à tout mon peuple " ?

Je voudrais adresser ces vœux de Noël de façon particulière à nos jeunes en formation, à nos confrères âgés et malades, ainsi qu'aux nombreux laïcs salettins qui s'engagent à vivre et à témoigner du charisme de la Réconciliation dans leur vie quotidienne, aux Sœurs de La Salette qui partagent avec nous les joies et les défis de la mission à travers le monde, et aussi aux nombreux amis et bienfaiteurs qui ne manquent jamais de nous apporter le précieux soutien par leurs prières et par leurs généreuses contributions matérielles.

Au nom des Pères Jacek, Jojohn, Manuel, Nunda, Mémé, André, Paulo et Neil, j'adresse à chacun de vous mes meilleurs vœux pour un joyeux et saint Noël et une nouvelle année fructueuse, pleine de la grâce de Dieu et de la présence maternelle de Marie.

Fraternellement vôtre,

P. Silvano Marisa, MS

Supérieur Général

Publié dans INFO (FR)

Scellés, et revêtus

(Baptême du Seigneur : Isaïe 40, 1-11 ; Tite 2, 11-14 et 3, 4-7 ; Luc 3, 15-22)

« Un seul baptême pour le pardon des péchés ». Cette phrase vers la fin du Credo reflète la conclusion d'un débat dans l'Église primitive. On se demandait si les chrétiens baptisés par des hérétiques, devaient recevoir le baptême une seconde fois quand ils devenaient catholiques.

La réponse fut : non, à condition que le baptême soit fait au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Car c'est au moyen d’un tel baptême que l'on devient chrétien. On se réfère à cela en parlant du sceau du baptême, indélébile et permanent.

Il n'est pas étonnant que l'Église considère ce sacrement comme fondamental, le premier des sacrements, nécessaire avant de recevoir tous les autres. De même que Jésus, au Jourdain, fut, pour ainsi dire, introduit et préparé à son ministère public, nous sommes admis dans l'Église par notre baptême et nous participons à la prêtrise du Christ.

La voix du ciel a dit : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie ». Dans le rite du baptême, nous sommes vêtus d'un vêtement blanc, signe de notre dignité chrétienne, et nous sommes encouragés à vivre en conséquence.

Marie est venue du ciel, où elle vit dans la lumière de Dieu, qui est « revêtu de magnificence, il a pour manteau la lumière », comme nous le lisons dans le psaume. Sur les hauteurs de la montagne, elle pleura sur les profondeurs spirituelles où son peuple était tombé. Le vêtement baptismal de son peuple était taché, et le sceau chrétien était à peine reconnaissable.

Comme le prophète, elle parla tendrement. De ses propres paroles, elle nous appela à préparer ou, encore mieux, à réparer le chemin du Seigneur, dans notre cœur et dans notre façon de vivre.

Dans la seconde lecture, st Paul donne une description magnifique du baptême, quand il écrit que Dieu « nous a fait renaître par le bain du baptême et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance, par Jésus Christ notre Sauveur, afin que, rendus justes par sa grâce, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle ».

Au cœur du message de la Salette et de notre ministère de réconciliation se trouve l’espérance. Pour la nourrir, n'oublions jamais et ne négligeons pas le don que nous avons reçu dans notre baptême.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
dimanche, 19 décembre 2021 10:46

Bulletin mensuel 002

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Publié dans LAIQUE ASSOCIÉS (FR)

Sur le chemin des Mages

(Épiphanie : Isaïe 60, 1-6 ; Éphésiens 3, 2-6 ; Matthieu 2, 1-12)

La meilleure définition de ce qu’est l'Épiphanie est celle-ci : « La manifestation du Christ aux païens, représentée par les mages ». En d'autres mots, leur histoire est la nôtre—en tant que chrétiens et en tant que salettins.

Les mages furent guidés par la lumière d'une étoile, vers celui que l’on nomme « Lumière de la Lumière, vrai Dieu du vrai Dieu ». A la Salette, Marie apparaît dans la lumière, mais elle n'est pas la lumière. Comme l'étoile, elle nous conduit à son Fils, elle nous le manifeste au moyen du crucifix brillant qu'elle porte.

Isaïe dit à Jérusalem : « Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi », tandis que d’autres peuples sont couverts de ténèbres et de nuées obscures. La Belle Dame parle précisément à un peuple de cette espèce, l'invitant à se tourner vers la lumière qu'est le Christ.

Nous sommes les mages d’aujourd’hui. Marie nous aide dans notre poursuite du Christ. Elle nous rappelle l'importance du culte dominical, de la prière quotidienne et de la discipline du Carême, afin de lui rendre hommage.

St Paul a demeuré dans les ténèbres jusqu'au jour de son épiphanie, sa rencontre avec Jésus sur la route de Damas. Dans sa lettre aux Éphésiens il écrit que cette révélation ne fut pas seulement pour lui, mais « pour vous ». Devenu lumière qui guide, il voulait le même pour la communauté chrétienne.

Le don de la foi que nous avons reçu nous est donné pour le bienfait des autres. Nous pouvons le partager par nos paroles, évidemment, mais surtout par notre exemple de foi, d'espérance et de charité. Le Christ, notre lumière, peut briller à travers nous, dissipant les ténèbres et guidant les autres vers lui.

Bien entendu, il n’est pas nécessaire que chacun de nous soit une étoile brillante, visible de loin. Les étoiles diffèrent en brillance et couleur. Les scientifiques affirment que cela est dû, entre autres, à la température de leur surface. L’intensité de notre foi varie de temps à autre.

N’oubliez pas que la flamme, même d'une petite bougie, dissipe les ténèbres, et que les ténèbres ne peuvent jamais l’éteindre. Une gentille et réconfortante lumière peut attirer aussi bien qu'un soleil brillant.

La Salette est une lumière destinée à être partagée au moyen de notre mission de réconciliation. Quelle épiphanie nous pouvons alors devenir !

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Toujours bienvenus

(Sainte Famille : Siracide 3, 2-6, 12-14 ; 1 Jean 3, 1-2, 21-24 ; Luc 2, 1-52)

A l'audience générale du 11 août 1976, le pape Paul VI s’adressa aux parents comme suit : « Mamans, enseignez-vous la prière chrétienne à vos enfants ? (...). Et vous, papas, priez-vous avec vos enfants ? » Cela nous fait penser à la question de Marie, à la Salette : « Faites-vous bien votre prière, mes enfants ? »

Il ne s’agit pas de paroles seulement pour bien prier. La prière produit des liens entre nous et Dieu ; et n'oublions pas qu'elle fortifie la transmission de la foi entre ceux qui prient ensemble. Elle est essentielle à la vie chrétienne de la famille, que saint Augustin et d'autres Pères de l'Église nomment « l'Église domestique ». Vatican II a relancé cette expression, et plusieurs documents de l'Église l'ont favorisée depuis. (Nous en citerons certains).

Chez les juifs, l’endroit principal pour le culte c’est la famille. Par son incarnation, le Fils de Dieu « a voulu naître et grandir au sein de la Sainte Famille ». Joseph et Marie lui ont enseigné à prier et à se sentir chez lui dans le Temple—n’ayant tout de même pas prévu la scène que décrit l'Évangile d'aujourd'hui !

Dans des documents récents les parents chrétiens sont présentés comme les premiers hérauts de la foi. Dans la bénédiction des parents qui conclut le rite du baptême, nous entendons : « Que Dieu bénisse le père de ce nouveau baptisé, afin que, par l'exemple et la parole, il soit lui-même, avec son épouse, le premier témoin de la foi pour son enfant ».

La Belle Dame continue à exercer ce rôle, nous appelant à vivre comme elle, Joseph et Jésus, en honorant Dieu et en obéissant à sa volonté.

Comme toute autre famille, l'Église domestique est « une école d'enrichissement humain », où nous apprenons les valeurs précieuses familiales. Mais il y plus encore. Les familles que vivent leur foi, en recevant les sacrements, en priant et en rendant grâce, en démontrant la sainteté de vie par leurs sacrifices et leur charité, peuvent être « des îlots de vie chrétienne dans un monde incroyant ».

Le Psalmiste s'exclame : « De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers ! » Nous sommes toujours les bienvenus dans la demeure du Père. Et quand nous vivons en Eglise domestique, lui à son tour sera toujours le bienvenu chez nous.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
jeudi, 02 décembre 2021 08:47

Bulletin mensuel 001

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Publié dans LAIQUE ASSOCIÉS (FR)
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