Kopia Pologne - Chapitre
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Lettre du Supérieur Général
Noël 2023 Nouvel An 2024 « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 10-11). Chers... Czytaj więcej
Lettre du Supérieur Général
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La Salette, une bénédiction

(Fête-Dieu : Genèse 14, 18-20 ; 1 Corinthiens 11, 23-36 ; Luc 9, 11-17)

« Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le pain que nous te présentons ». Ces paroles sont récitées par le prêtre à l'offertoire de chaque messe.

Cette prière est tellement ancienne (comme il se voit aussi dans la pratique juive) que l'on pourrait penser que Jésus, dans l'Évangile, quand il « prononça la bénédiction » sur les pains et les poissons, et sur le pain et le vin à la dernière Cène, a employé des paroles presque identiques à celles-ci.

Melkisédek, dans la première lecture, prie de façon semblable : « Béni soit Abram par le Dieu très-haut, qui a fait le ciel et la terre », puis il ajoute : « et béni soit le Dieu très-haut ». Qui est celui qui bénit, que reçoit la bénédiction ? Nous comprenons comment Dieu nous bénit, mais comment pouvons-nous bénir Dieu ?

Le verbe hébreu « bénir » est lié au substantif hébreu, « le genou ». Quand nous bénissons Dieu, nous fléchissons le genou devant lui, un geste d'adoration. Mais dans ce cas, comment Dieu peut-il nous bénir, puisqu'il ne peut certainement pas nous adorer ?

Quand il nous bénit, Dieu « fléchit le genou » pour se mettre à notre hauteur dans notre besoin, un peu comme on pourrait s’agenouiller à côté d'une personne qui est tombée.

Dans notre solennité d'aujourd'hui, nous rendons grâces pour l'Eucharistie—la parole même signifie action de grâces—et pour la prêtrise qui permet à l'Église de pouvoir actualiser le commandement de Jésus : « Faites ceci en mémoire de moi ».

La plupart d'entre nous peut assister à la messe tous les jours, si nous le voulons. Mais dans plusieurs endroits du monde, les fidèles ne peuvent pas recevoir la sainte communion tous les jours, ni même chaque semaine, mais seulement lorsqu'un prêtre fait ses rondes. Alors ils accourent à la messe venant parfois de plusieurs kilomètres. (Priez, s’il vous plait, pour les vocations sacerdotales).

Ceux que Notre-Dame de La Salette a nommé « mon peuple » étaient tombés si bas qu'ils ne reconnaissaient pas la valeur de l'Eucharistie, alors même qu’ils pouvaient facilement se rendre à l'église locale. Donc Marie, ayant souvent fléchi le genou devant son Fils pour nous, descendit jusqu'à nous dans l'espoir de relever son peuple à vivre une vie digne du nom de chrétien.

Par l’entremise de la Belle Dame, Dieu nous a bénis. Nous avons plusieurs moyens par lesquels nous pouvons, de notre part, le bénir en retour.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Foi, Paix, Grâce, Espérance

(Sainte Trinité : Proverbes 8, 22-31 ; Romains 5, 1-5 ; Jean 16, 12-15)

Dans sa prière, le psalmiste émerveillé demande à Dieu : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? » Voilà une question très importante, qu’il faut peut-être poser à nouveau lorsque nous lisons les derniers mots de la première lecture, où la Sagesse, collaboratrice de Dieu dans la création, déclare : « [Je trouvais] mes délices avec les fils des hommes ».

Nous pourrions poser la même question à Notre-Dame de La Salette. Pourquoi devrait-elle se concerner de nous ? Pourquoi prend-elle encore tant de peines pour nous, quand qu'elle nous dit elle-même que nous ne pourrons jamais les récompenser ? Et c’était claire dans son apparition qu'elle ne trouvait pas de joie dans son peuple, mais une source de pleurs.

Quel lien trouvons-nous en tout cela avec la Trinité ? Le Fils de Dieu, son Fils, est visible sur la poitrine de Marie. L'Esprit qui, comme le dit Jésus dans l'Évangile, « vous conduira dans la vérité tout entière », peut se percevoir dans son message et dans la mission des enfants. Et c'est, évidemment, le Père, non Marie, qui a sanctifié le septième jour et l'a réservé pour lui-même.

Ces liens ne sont pas nécessairement les plus importants, cependant. La seconde lecture s’applique ici peut-être de manière plus directe. Paul, inspiré par l'Esprit, écrit : « Nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu ».

Marie est venue raviver notre foi et notre espérance, restaurer notre paix et renouveler notre accès à la grâce, en nous ramenant à la participation aux rites sacrés et à une amitié filiale et de prière avec Dieu le Père, le Fils et l'Esprit. Ne nous faudrait-il pas être reconnaissants de son souci, et trouver notre joie en celui qui se réjouit de nous ?

Toute l'histoire du salut se centre sur cette réalité. De toute la création, la race humaine est favorisée par Dieu. Il n'est pas surprenant—et pourtant si merveilleux ! —que Dieu se révèle à nous de tant de façons différentes, même en révélant la Trinité.

La Belle Dame, aussi, a beaucoup entrepris pour nous. Comment pourrait-elle oublier les circonstances dans lesquelles Jésus lui a confié « son peuple » ? Nous ne devons jamais les oublier non plus.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Soudain, dans la paix, la Pentecôte

(Pentecôte : Actes 2, 1-11 ; Romains 8, 8-17 ; Jean 20, 19-23 ; autres options possibles).

En guise d'encouragement, saint Paul a écrit aux chrétiens de Rome : « Vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous ». Ensuite, il les compare aux non-croyants. « Celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas ».

En guise d’avertissement, une Belle Dame a parlé aux chrétiens dans le village de la Salette et bien au-delà : « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse ». Elle pleurait à l’échéance de l'entendre dire : « Je ne connais pas ces gens-là, ils ne m'appartiennent pas ».

L'Esprit de Dieu ne peut demeurer que là où il est reçu. Marie tâchait de préparer les cœurs à le recevoir. Voilà l’essentiel de notre charisme. La Vierge nous donne l'exemple de la compassion défiante, des avertissements contenant des promesses, des reproches mêlées à la tendresse, et des larmes—tout ce qui pourrait nous toucher.

Nous entendons là un écho de ce qui se trouve dans la Séquence d'aujourd'hui, un magnifique texte poétique composé il y a huit cents ans. Nous invoquons l'Esprit comme « hôte très doux de nos âmes » ; il est « dans la fièvre, la fraîcheur », mais nous lui demandons aussi : « réchauffe ce qui est froid ».

Dans le même contexte, nous prions : « Assouplis ce qui est raide, ... rends droit ce qui est faussé ». Sans doute l'Esprit donnait à la Sainte Vierge les moyens d’accomplir ces mêmes buts à La Salette.

Notre besoin de l'Esprit s’exprime fortement : « Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme ». Cela exprime en bref ce qui se trouve dans la deuxième lecture.

Dans le livre des Actes, l'Esprit est décrit comme vent et feu, évoquant la création de l'univers dans Genèse 1. Saint Jean, de sa part, nous raconte comment Jésus a soufflé sur les Apôtres, ce qui se rapproche plutôt de la création de l'homme dans Genèse 2, où Dieu « modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant ».

La première référence est plus dynamique, la seconde plus intime (faisant penser à la parole de Jésus, "La paix soit avec vous", un peu comme l'expérience de certains de "se reposer" dans l'Esprit). Les deux offrent la vie. De quelque façon que l'Esprit nous vienne, accueillons-le et plaçons-nous à son service.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Disposition, volonté, capacité

(7e dimanche de Pâques : Actes 7, 55-60 ; Apocalypse 22, 12-20 ; Jean 17, 20-26)

La mort d’Etienne est racontée dans la première lecture. Le récit inclut cette phrase : « Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul ». Voilà le même Saul qui sera connu sous le nom de Paul.

Etienne est vénéré comme le premier martyr chrétien. Donc, il pourrait vous surprendre que la parole originale grecque pour les témoins dans ce passage soit « martyres ». Comment cela serait-il ?

Durant le temps pascal, nous avons souvent rencontré la même parole. Les Apôtres se présentent comme des témoins du Christ ressuscité, toujours « martyres » en grec. C'est ce que signifie la parole. Un martyr, dans notre sens moderne, est d'abord un témoin de Jésus, mais un qui a versé son sang en témoignage de l'Évangile.

Étienne a témoigné en parole et par imitation. Sa prière en mourant fut : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit... Seigneur, ne leur compte pas ce péché ». Jésus crucifié a prié : « Père, pardonne-leur » et, plus tard, « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23, 34, 46).

Durant son procès devant le Sanhédrin, Jésus a dit, « Vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel » (Matthieu 26, 64). Voilà exactement la vision présentée par Étienne, qui a tant fait enrager ceux qui l’entendirent.

Saul aussi deviendrait un témoin fidèle et persécuté. Au long des siècles, combien y en a-t-il eu ? Et combien d’autres, dans le futur ?

Les Missionnaires de La Salette ont choisi de demeurer dans leur mission, témoignant du Christ à leur peuple, durant la guerre civile en Angola. Trois d'entre eux sont morts sous les feux croisés. Un autre a accompagné les réfugiés dans un camp en Zambie, où il a failli mourir de faim. Au moment où nous écrivons, nos Missionnaires polonais continuent leur mission en Ukraine au milieu de la guerre avec la Russie.

La plupart d'entre nous, témoins « ordinaires », n'ont pas dû se soumettre à de tels sacrifices. Mais il ne suffit pas pour nous simplement d'admirer leur courage lorsque nous portons la grande nouvelle de la Belle Dame au monde, par la parole ou par l'exemple.

Comme eux, nous devons avoir la disposition, la volonté et la capacité d'accomplir la mission dont nous sommes chargés. Si nous avons la préparation nécessaire et le désir, nous pouvons compter sur Notre Seigneur et Notre Dame pour nous donner le courage.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

L'Esprit Saint et nous-mêmes

(6e dimanche de Pâques : Actes 15, 1-2, 22-29 ; Apocalypse 21, 10-14, 22-23 ; Jean 14, 23-29)

La lettre envoyée aux chrétiens « issus des nations », dans la première lecture d'aujourd'hui, est essentielle pour notre compréhension de l'Église. La résolution de la crise se préface ainsi : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé ».

C’est inconcevable que les apôtres et les anciens aient pu ne pas être d’accord avec l'Esprit Saint. Pourquoi donc ajoutent-ils leur décision à celle du Saint-Esprit ? Nous y reviendrons.

Les autres lectures expriment de semblables idées. Jésus dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure ». Et dans l'Apocalypse, nous lisons : « Dans la ville, je n’ai pas vu de sanctuaire, car son sanctuaire, c’est le Seigneur Dieu, Souverain de l’univers, et l’Agneau ».

Tous ces textes reflètent l'union intime entre l'humain et le divin dans l'Église. C’est avec raison que nous avons l'habitude de nous considérer comme l'Église. Sans Jésus, le Père et l'Esprit, cependant, nous ne différons aucunement de n’importe quelle autre organisation. D’autre part, sans nous Dieu vit dans sa gloire trinitaire, mais il n’existe pas d'Église.

La Belle Dame de La Salette parlait à des chrétiens pour qui l’Église existait en nom seulement. Beaucoup, en se détournant des sources de la foi que le Saint Esprit fournit dans les sacrements, n'étaient plus des temples, des demeures de Dieu.

Nous trouvons dans les lectures d'aujourd'hui deux expressions qui reviennent dans le rite de communion. Elles sont : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix », et « l'Agneau ». Marie est venue pour nous rétablir en paix avec l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.

Retournons maintenant à la question posée plus haut. Le Saint Esprit, que Jésus appelle « le Défenseur », est le maître envoyé par le Père. Nous, l'Église, ne pourrons pas nous égarer quand nous enseignons ce que l'Esprit nous enseigne, soit par nos institutions et nos structures, soit dans nos vies personnelles. Ainsi, la décision du Saint Esprit est aussi bien la nôtre.

L'existence même des Laïques salettins est une manifestation assez récente de cette réalité. Soyons donc le temple sacré, en permettant au Défenseur de faire son travail en nous pour la gloire de Dieu et de l'Agneau.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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