P. René Butler MS - 2e dimanche ordinaire - Titres

Titres

(2e dimanche ordinaire : 1 Samuel 3, 3-19 ; 1 Corinthiens 6, 13-20 ; Jean 1, 35-42)

Avez-vous un titre ? Les Missionnaires de la Salette écrivent MS après leur nom et les Sœurs de la Salette SNDS. Certains d'entre vous, lecteurs, ont certainement des titres académiques, ou bien vous portez une étiquette indiquant votre rôle et votre statut dans votre lieu de travail.

Dans la Bible, les noms accomplissent souvent cette tâche. Jésus dit à Simon : « Tu t’appelleras Kèphas », ce qui signifie Pierre et décrit son rôle, sa vocation. Il serait intéressant de spéculer quel nom Jésus pourrait donner à chacun de nous. Chose certaine : ce serait à la fois une grâce et une obligation.

Considérez le simple nom de disciple, par exemple. C'est bien beau de suivre le Christ ; mais alors le refrain de notre vie devient celui du psaume d’aujourd’hui : « Me voici, Seigneur ; je viens faire ta volonté ».

La Belle Dame, au tout début de son message, nous appelle à une telle soumission.

Parfois, nous manquons d’entendre l'appel ou, comme Samuel, ne comprenons pas d'où il provient. Il devra se répéter, peut-être, plusieurs fois. Une autre personne, tel Eli, peut nous aider à comprendre ce qui nous arrive.

Si nous acceptons l'un ou l’autre des deux titres par lesquels Marie nous adresse à la Salette—mes enfants, mon peuple—nous pourrons raisonnablement être tenus de l'honorer et de vivre en conséquence, et d’accomplir la noble mission qu'elle nous a confiée.

St Paul propose deux noms moins évidents pour les croyants : sanctuaire de l’Esprit Saint, et achetés à grand prix. Il fait le lien avec le code moral qui distingue les chrétiens du reste de la société corinthienne.

Une fois reconnue et acceptée, notre vocation se révèle constamment. André dit à Simon : « Nous avons trouvé le Messie ». La vérité de cette phrase a résonné dans leurs cœurs et leurs esprits tout le reste de leurs jours.

Pour nous, cela est vérifié spécialement dans l'Eucharistie. Dans la liturgie de la parole, nous disons dans notre cœur : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute ». À l'autel, nous nous rappelons le grand prix que Jésus a payé pour nous sauver. En quel autre endroit pouvons-nous être plus conscients d'être construits comme le temple de l’Esprit Saint ? C’est là où nous puisons la force requise pour vivre notre nom et notre titre de chrétiens.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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