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Là où coulent les grâces

(Fête de la Salette : Genèse 9, 8-17 ; 2 Corinthiens 5, 17-20 ; Jean 19, 25-27)

Chers sœurs et frères salettins, vous lisez ces lignes le 19 septembre 2021 environ, date du 175e anniversaire de l'apparition de Notre-Dame de la Salette. Malheureusement, l'espace ne nous permet pas de dire tout ce que nous avons sur le cœur, mais nous vous souhaitons une part abondante des grâces qui coulent de la Sainte Montagne.

Ces grâces trouvent leur source au Mont Calvaire, scène de l'Évangile. Là, Marie a sûrement pleuré à cause de l'esprit malicieux et vengeur des ennemis de Jésus, alors qu'à La Salette, ses larmes étaient causées par le manque de respect du Nom de son Fils et la moquerie du Sacrement de la part de son peuple. Lequel était le pire ?

Seulement un des disciples de Jésus se tenait près de la croix avec elle. Les autres avaient fui par peur ou, peut-être, par déception. Quelles ambitions ont été anéanties ce jour-là ? Et pourtant, c'est lui qui leur avait dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » (Marc 9, 35). La Sainte Vierge, qui, à l'aube de notre salut, s'était nommée la servante du Seigneur, parlait maintenant des peines qu'elle prenait pour nous.

Dans la deuxième lecture, saint Paul écrit : « Nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Il n'y a pas d'autre Écriture qui fasse écho de manière plus forte à La Salette. Marie parle de certains péchés commis par son peuple, mais ce ne sont que des exemples. C'est la mauvaise inclination du cœur humain qui avait poussé Dieu à détruire tous les êtres vivants, pour ensuite prendre pitié et conclure une alliance de paix avec eux, dans la première lecture.

Chacun d'entre nous, à un moment ou à un autre, doit lutter contre l'orgueil, la colère, la cupidité et le reste des péchés capitaux. Ceux qui sont responsables des enfants s'efforcent de les former, pendant qu'ils sont encore innocents, aux vertus d'humilité, de patience, de générosité, etc. ; mais nous savons aussi combien il est important et difficile d'enseigner par l'exemple.

La réconciliation a un point de départ dans notre vie, mais elle ne finit pas là. Nous devons souvent la renouveler, en priant bien et au moyen des sacrements. Nous ne devons jamais nous décourager, car il y a une Belle Dame qui unit ses larmes au sang de son Fils qui coule du Calvaire, apportant les grâces de l'espoir et de la miséricorde malgré notre tendance au péché.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Repensez-y

(24e dimanche ordinaire : Isaïe 50, 5-9 ; Jacques 2, 14-18 ; Marc 8, 27-35)

Si vous avez déjà vu les lectures d'aujourd'hui, voici une question pour vous. Combien de parties du corps pouvez-vous nommer qui sont mentionnées dans la première lecture et le psaume ? Nous allons y revenir.

Dans l'Évangile, après avoir entendu les rumeurs qui circulent à son sujet, Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » Pierre répond pour les autres : « Tu es le Christ », c'est-à-dire l'Oint, le Messie. Voilà un moment clé de leur vie. Jésus doit maintenant les préparer à ce qui va venir. Il est à la veille de commencer son dernier voyage vers Jérusalem, et il leur dit de repenser leurs idées messianiques.

Pierre est scandalisé ! Sa réaction, aussi malavisée qu'elle soit, se comprend. Des mots comme « souffrir... être rejeté... être tué » ne semblent pas avoir de place avec le mot "Messie". Jésus aurait pu ajouter : « Je présenterai mon dos à ceux qui me frappent, et mes joues à ceux qui m’arrachent la barbe. Je ne cacherai pas ma face devant les outrages et les crachats », pour reprendre les termes d'Isaïe.

À la Salette, Marie, à travers ses larmes, donne sa propre réponse à la question de Jésus. Il est son Fils, le Christ, l'Oint, le Messie. Mais son grand crucifix, avec marteau et pinces, le montre dépouillé de sa majesté et de sa puissance, battu et blessé, l'image même de l'amour rédempteur.

Le texte d'Isaïe d'aujourd'hui nous invite à réviser notre conception de la souffrance et de l'humiliation. Peu importe ce que nous envisageons d'affronter en tant que chrétiens, nous pouvons nous aussi dire : « Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages ».

Revenons à la question posée au début de cette réflexion, la réponse est six : oreille, dos, joues, visage, yeux et pieds. Dans la Bible, les parties du corps sont souvent une façon poétique de dire Moi, par exemple : « mes yeux ont vu ».

Saint Jacques invite ses lecteurs à regarder à nouveau la signification de la foi. Elle est interne et externe. « C’est par mes œuvres que je te montrerai la foi », écrit-il. Un poème attribué à sainte Thérèse d'Avila le dit de la façon suivante : « Le Christ n’a pas d’autre corps sur terre que le tien... Les mains sont à toi, les pieds sont à toi, les yeux sont à toi, tu es son corps ». Servons-nous en avec une foi courageuse, afin que, par nos œuvres, d'autres puissent apprendre à connaître le Christ et à se réjouir de sa miséricorde infinie.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Ouvre-toi !

(23e dimanche ordinaire : Isaïe 35, 4-7 ; Jacques 2, 1-5 ; Marc 7, 31-37)

Les textes que l'Église nous propose aujourd'hui peuvent sembler, à première vue, un peu moins difficiles ou stimulants que d'ordinaire. D'autre part, les liens salettins avec ces lectures sont abondants et riches.

Chez Isaïe : « Dites aux gens qui s’affolent : Soyez forts, ne craignez pas... L’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride ». Nous entendons les premières paroles de la Belle Dame à Mélanie et Maximin. Nous voyons la fontaine miraculeuse.

Dans le psaume : « Aux affamés, il donne le pain... il égare les pas du méchant ». Nous rappelons la promesse de Marie : l'abondance si son peuple prend ses paroles à cœur... et sa crainte de calamités futures s'il n'y fait pas cas.

Chez Jacques : « N’ayez aucune partialité envers les personnes... Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? » La famille de Maximin n'était certainement pas riche, et celle de Mélanie extrêmement pauvre.

Dans l'Évangile, l'ouverture des oreilles du sourd peut être comparée à la façon dont Marie parle aux enfants dans leur patois lorsqu'elle voit qu'ils ne comprennent pas le français ; et la déliaison de la langue de l'homme peut être vue dans les réponses surprenantes de ces enfants sans éducation lors des interrogatoires.

En effet, « Effata ! Ouvre-toi ! » est au centre du message de la Salette. La Vierge est venue ouvrir les yeux des gens à la réalité du péché et de la souffrance, leurs oreilles à la Parole de Dieu, ainsi que leur esprit et leur imagination à de nouvelles possibilités.

Avant tout, elle voulait ouvrir leur cœur à l'amour de Dieu manifesté dans le Christ crucifié et dans l'Eucharistie. Cela s’exprime dans la première ligne du psaume responsorial : « Le Seigneur garde à jamais sa fidélité. »

La Salette est une invitation à garder la fidélité au Seigneur qui « vient lui-même et va vous sauver ». Nous répondons par la prière et le respect. Il est évident que nous devrons aussi garder la fidélité aux autres, que ce soit par la réconciliation quand il le faut, ou par notre effort de subvenir aux besoins physiques ou spirituels des autres.

Le message de Marie qui nous invite à garder la fidélité est sans limites et s'applique à tous les âges, à tous les groupes, bref, à tout son peuple.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Ainsi vous vivrez

(22e dimanche ordinaire : Deutéronome 4, 1-8 ; Jacques 1, 17-27 ; Marc 7, 1-23)

Quand vous a-t-on dit : « Il n’y a pas un peuple sage et intelligent comme vous catholiques ! Quel autre peuple a des décrets et des ordonnances aussi justes que les vôtres ? » Probablement jamais !

Dans la première lecture, cependant, Moïse prévoit que les autres nations seront impressionnées par les lois et les statuts que Dieu a donnés à son peuple. Il les exhorte : « écoutez les décrets et les ordonnances que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique. Ainsi vous vivrez ». En d'autres termes, loin d'être un fardeau, la Loi est un don merveilleux. Elle leur permettra, dans les paroles du psaume d'aujourd'hui, de se conduire parfaitement, et agir avec justice.

Pourquoi, alors, dans l'Évangile de ce jour, Jésus critique-t-il si sévèrement les Pharisiens et les scribes respectueux de la loi ? Parce qu'ils représentaient l'accomplissement de la prophétie : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi » (Isaïe 29, 13).

Parmi ceux que Marie nommait « mon peuple » à la Salette, plusieurs ne répondaient même pas du bout des lèvres aux demandes de leur foi. Elle leur a dit en larmes combien elle devait plaider en leur faveur auprès de son Fils. Elle les suppliait d'observer la Loi, non par esprit de légalisme, mais pour leur propre bien. Elle ne voulait pas que Jésus les abandonne à la famine et à la mort. Elle est venue pour qu'ils puissent vivre.

En général, les gens consentent à obéir aux lois de leur pays. Cependant, quand il s'agit de la morale et du dogme chrétiens, il est malheureusement facile de « laisser de côté le commandement de Dieu, pour s’attacher à la tradition des hommes ». Nous oublions l'injonction : « Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne (comme les pharisiens), et vous n’y enlèverez rien (comme nous sommes enclins à le faire) ».

Les Israélites n'ont pas parfaitement observé la loi. Nous non plus. Nous manquons souvent au plan que Dieu a établi pour nous. En comptant sur sa miséricorde, nous essayons de nouveau. C'est un détail essentiel du message de réconciliation, nous devons retourner à l'esprit et à la pratique de notre foi catholique.

Saint Jacques écrit : « Accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter ». La douceur est essentielle à notre respect de la volonté de Dieu.

Dieu sait ce qui donne la vie. La Belle Dame le sait aussi bien.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
lundi, 02 août 2021 08:57

Concert International

CONCERT INTERNATIONAL DES LAÏCS SALETTINS

Cette année si importante. pendant laquelle on célèbre le 175éme Anniversaire de l´Apparition de La Belle Dame, les Laïcs Salettins organisent un “Concert Virtuel d´Action des Grâces” pour cet événement. Ce Concert veut unir La Famille Salettine comme source d´évangélisation et de diffusion du Message de Salette. N'importe quel membre de la Famille Salettine, laïc ou religieux, qui se sent appelé et inspiré à composer et interpréter un cantique dédié à Notre Mère de La Salette, peut participer avec un seul cantique par pays. Le cantique doit être inédit, et sa composition doit être basée dans l´histoire et le Fait de La Salette, ses personnages, son Message, ou dans la mission demandée par Notre Dame pendant son Apparition. C´est possible aussi faire la musique d´une prière ou d´une partie de la prière.

Le Concert International aura lieu le 18 septembre 2021, par la plateforme ZOOM, dans l´horaire qui será fixé selon le fuseau horaire de chaque pays. L´inscription des pays qui participeront, aura lieu le 31 août 2021.

D´autres informations plus détaillées on peut les avoir parés l´adresse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Publié dans LAIQUE ASSOCIÉS (FR)

Comment servir le Seigneur, et pourquoi

(21e dimanche ordinaire : Josué 24, 1-18 ; Éphésiens 5, 21-32 ; Jean 6, 60-69)

Attention ! Les lectures de cette semaine vont tous nous interpeller de différentes façons.

La dernière fois que nous avons vu ces lectures (il y a trois ans), le titre de la réflexion fut : Qui voulons-nous servir ?Tout nous dirigeait vers la réponse évidente : nous servons le Seigneur. Pour nous, la décision est prise ! Comme Josué, nous décidons de servir le Seigneur. Bon ! Et ensuite ? Il faut déterminer comment.

En effet, que signifie servir le Seigneur ? Que pouvons-nous faire ? Notre-Dame de La Salette en donne une liste partielle : la prière quotidienne, l'Eucharistie hebdomadaire, la discipline du Carême chaque année, le respect du nom du Seigneur.

La liste complète nous vient de la Bible et des enseignements de l'Église, où nous voyons l'importance d'aimer le prochain, au moyen des œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles.

Donc, on est appelé à la prière, à l'amour, à la miséricorde. Mais le comment du service ne finit pas là. Tous ces éléments présupposent deux attitudes fondamentales : la soumission et la conversion, qui sont toujours difficiles pour nous.

Josué a donné des options au peuple. Il leur dit : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir ». C'était leur moment de vérité. Ils répondirent correctement : « Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu ». Cela suffisait-il ?

Le véritable comment du service du Seigneur peut se résumer ainsi : si je veux fidèlement, vraiment et honnêtement servir le Seigneur, je devrai me soumettre à lui complètement, sans condition. Puis-je en être certain ?

La réponse à cette question nous amène au pourquoi. Simon-Pierre parlait pour les Apôtres et, nous l'espérons, pour nous, quand il dit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu ».

Quelle puissante déclaration de foi ! Est-ce la nôtre aussi ? Croyons-nous vraiment que notre vie est vide sans le Christ ? Sommes-nous prêts à accepter sa volonté, et même à nous soumettre les uns aux autres, par respect pour lui ?

Les obstacles sont nombreux, mais espérons quand même pouvoir nous écrier avec le psalmiste : « Je me glorifierai dans le Seigneur ! »

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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