Filtrer les éléments par date : vendredi, 26 juillet 2019

Le trésor de la foi

(19edimanche ordinaire : Sagesse 18, 6-9 ; Hébreux 11, 1-2, 8-19 ; Luc 12, 32-48)

« Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! » Cette phrase tirée du psaume d’aujourd’hui trouve son écho dans la deuxième lecture : « Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. »

Cela, comme y insiste l’auteur de la Lettre aux Hébreux, c’est parce qu’Abraham et les autres patriarches ont agi ‘grâce à la foi.’ Les générations subséquentes n’ont pas été aussi fidèles. Le psaume 94 exprime la frustration de Dieu avec son peuple durant leur séjour dans le désert : « Quarante ans leur génération m'a déçu, et j'ai dit : Ce peuple a le cœur égaré, il n'a pas connu mes chemins. »

Il en est de même à la Salette. Marie pleure sur les souffrances de son peuple, c’est certain, mais aussi sur son cœur égaré. Il a oublié le privilège d’avoir été choisi.

Dieu s’est choisi un peuple ; il le traita comme patrimoine personnel. Il s’attendait en retour que ce peuple voie en lui son plus grand trésor. « Je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple, » voilà l’en des thèmes plus importants qui reviennent dans la bible.

Nous en voyons la réalisation dans la libération de l’esclavage des descendants d’Abraham. Notre lecture de la Sagesse dit qu’ils ont pris courage précisément parce qu’ils avaient foi dans les promesses de Dieu.

C’est un peu mystérieux qu’un croyant puisse perdre sa foi. C’est peut-être parce que lafoi n’est pas devenue leurfoi ; en d’autres mots, elle n’est pas profondément personnelle. Quand la pratique religieuse n’est plus qu’une habitude, elle ne nourrit pas l’âme. On ne reconnaît pas les dons qu’offrent les sacrements.

Ou bien, c’est peut-être parce qu’on ne veut pas accepter les demandes morales imposées par une foi vécue. Ce fut, par exemple, une grande part de la lutte de st Augustin avant finalement d’être baptisé. Notre foi doit faire face aussi à tant d’épreuves.

Jésus dit, « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » Il n’y a pas à douter où se trouve le trésor de la Belle Dame : « Mon peuple… Mon Fils. » Par ses paroles et par ses pleurs elle révèle son amour constant pour les deux.

C’est cet amour qui l’a motivée à venir et à nous appeler à vivre de la foi et apprécier le trésor que nous possédons.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Pensez aux réalités d’en haut

(18e dimanche ordinaire : Ecclésiaste 1, 2 et 2, 21-23 ; Colossiens 3, 1-11 ; Luc 12, 13-21)

Toutes les lectures aujourd’hui nous mettent en garde contre la convoitise et la confiance dans les possessions. St Paul résume ces idées avec concision : « Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. »

Et pourtant, la moitié du message de Notre Dame de la Salette se concerne beaucoup avec les choses de la terre : des noix vermoulues, des raisins pourris, du blé et des pommes de terre gâtés ou abondants et, le pire de tour, de la mort des petits enfants.

Elle ne pouvait certes pas dire à son peuple de ne pas se préoccuper de ces choses. Elle pleurait avec eux. Ce qui les touche lui importe. Ces choses ne sont pas vanité.

Mais elle souligne aussi que son peuple ne pense guère aux réalités d’en haut. Bien avant de début de la famine, ils semblent avoir eu peu de temps pour Dieu. La religion était devenue le domaine de « quelques femmes un peu âgées. »

Dans le Psaume d’aujourd’hui nous prions : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » Cela signifie vivre dans la présence de Dieu, non dans la hantise de la mort. Deux chapitres après le « vanité des vanités » de l’Ecclésiaste, nous lisons qu’il y a « un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir. »

La Belle Dame sait que, entre la naissance et la mort, il y a bien des choses à craindre dans la vie ; mais, auprès d’elle, nous ne devons plus avoir peur. Sous sa direction, nous pouvons arriver à la sagesse du cœur. Mais, il n’y a pas de contradiction à dire qu’elle va nous apprendre la crainte du Seigneur.

Le Livre de Ben Sira le Sage, 1, 14, est l’un des trois versets de la Bible où il est dit : « La sagesse commence avec la crainte du Seigneur. » Mais lisez le chapitre en entier, et vous apprendrez que la crainte du Seigneur est aussi l’accomplissement, la couronne, la racine de la sagesse ; « elle réjouira le cœur ; elle procure plaisir, joie et longue vie » ; elle est « gloire et fierté, joie et couronne d’allégresse. »

Qu’y a-t-il de plus désirable ?

Les premières paroles de la Belle Dame, « Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, » indique la teneur de ce qui doit suivre. En lisant chaque partie du message, aussi affligeante soit-elle, nous devons continuer d’entendre : n’ayez pas peur… n’ayez pas peur…. Cela nous aidera à penser calmement et paisiblement aux réalités d’en haut.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Kalendarz

« Juillet 2019 »
Lun Mar Mer Jeu Mer Sam Dim
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 31        
Aller au haut