Filtrer les éléments par date : vendredi, 30 novembre 2018

Plus de crainte

(3Dimanche de l’Avent : Sophonie 3, 14-18 ; Philippiens 4, 4-7 ; Luc 3, 10-18)

D’une façon, les plus importantes paroles de la Belle Dame à la Salette furent les premières : « Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur. » Sans quoi, nous n’aurions pas entendu le reste de son message.

Nous aimons ces paroles d’assurance, parce que nous en avons besoin. Nous les entendons abondamment dans les lectures d’aujourd’hui. Sophonie : « Ne crains pas. Ne laisse pas tes mains défaillir ! » St Paul : « Ne soyez inquiets de rien. » El le psaume responsorial, qui ne provient pas du Livre des Psaumes mais est tiré d’Isaïe 12 : « J’ai confiance, je n’ai plus de crainte. »

Dans l’Evangile, Jean Baptiste encourage ses auditeurs à donner généreusement, à éviter la cupidité, à l’honnêteté, à se satisfaire de ceux qu’ils possèdent. Autant de façons pour réduire la tension et l’anxiété dans la vie.

Mais vient ensuite le choque. Le Baptiste adopte un ton plus menaçant au sujet de celui que viendra après lui : « Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »

Et Luc de conclure : « Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle. » La Bonne Nouvelle ne traite pas seulement de nouvelles agréables.

Tout orateur sait bien qu’il doit trouver différentes façons de s’adresser aux gens. Sa tâche est d’autant plus difficile que son auditoire est mixte : adultes, jeunes et enfants, gens de culture ou d’éducation différentes. Son discours doit atteindre tous et chacun.

La Vierge comprenait cela. D’abord elle a dû établir qu’elle est de notre côté. « N’ayez pas peur… Depuis le temps que je souffre pour vous autres… » et ensuite elle pouvait dire les autres choses que son peuple devait entendre. Certains seraient plus ouverts à ses avertissements, d’autres à ses promesses, d’autres encore à ses larmes, ou à son souci pour leur bien-être.

Nous disons souvent que la ‘grande nouvelle’ de Marie est semblable à la Bonne Nouvelle. Les deux peuvent être exigeantes, même dures à certaines oreilles. Les deux nous confrontent à des choix.

Rien de cela ne signifie que nous devons vivre dans la peur. Que l’appel viennent des Saintes Ecritures ou de la Salette, nous pouvons rester confiants et ne plus avoir de crainte.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Dieu se souvient

(2edimanche de l’Avent : Baruc 5, 1-9 ; Philippiens 1, 4-11 ; Luc 3, 1-6)

A la fin de son apparition, Notre Dame de la Salette s’éleva au-dessus des enfants, tandis que Maximin essayait de saisir une des roses autour de ses pieds. Elle semblait regarder vers le seul point de l’horizon d’où l’on peut voir au-delà des montagnes environnantes.

C’est une phrase de la première lecture qui me fait penser à cela. « Tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l’orient : vois tes enfants rassemblés du couchant au levant par la parole du Dieu Saint ; ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. »

Je ne prétends pas que Marie pensait précisément à ce texte de Baruc ; mais tout de même, le texte convient presque parfaitement. C’est sans doute une telle vision et un tel espoir qui la poussèrent à nous honorer de sa présence.

Et il y a plus. Dévoués à la Belle Dame, nos cœurs vibrent aux thèmes du deuil, de la gloire, de la paix, du culte, de la miséricorde et de la justice ; nous les trouvons tous dans la même lecture.

Le plus émouvant pour moi est l’image des enfants de Jérusalem qui reviennent à elle, et « qui se réjouissent parce que Dieu se souvient. » Nous trouvons une idée semblable dans le Psaume 135, 23 : « Il se souvient de nous, les humiliés, éternel est son amour ! »

Un passage d’Isaïe bien connu dit la même chose, du point de vue négatif : « Jérusalem disait : ‘Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée.’ Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. »

St Paul écrit aux Philippiens, « Dieu est témoin de ma vive affection pour vous tous. » Non seulement désire-t-il être avec eux, mais il désire tous les biens spirituels pour eux. L’important est la rencontre avec Dieu.

Jean Baptiste a accompli cette prophétie d’Isaïe, envoyé pour préparer le peuple de Dieu pour une telle rencontre. La Vierge de la Salette en fait de même.

Pour faciliter cette rencontre, nous devons enlever tout obstacle qui puisse l’empêcher ou retarder. Si nous pouvons nous réjouir de ce que Dieu se souvient de nous, alors peut-être nous ne l’oublierons jamais plus.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

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