Filtrer les éléments par date : vendredi, 08 octobre 2021

Les plus grands commandements

(31e dimanche ordinaire : Deutéronome 6, 26 ; Hébreux 7, 23-28 ; Marc 12, 28-34)

Lorsque nous voyons des représentations des tablettes des dix commandements, assez souvent l'une d'elles montre nos obligations envers Dieu et l'autre, nos devoirs envers le prochain.

La question du scribe dans l'Évangile d'aujourd'hui et la réponse de Jésus n'abordent pas ceux-là. En fait, il n'y a pas de controverse quant à savoir lequel des dix était le premier. La question concernait plutôt de savoir lequel des plus de six cents commandements et statuts de la Loi était le plus important.

La réponse de Jésus est tellement importante que l'Église nous en donne la source dans la première lecture, et le scribe reprend ce que dit Jésus. Nous voyons ici, aussi, un exemple encourageant de ce que cela signifie d'être en harmonie avec l'enseignement du Christ, quand Jésus : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ».

À La Salette, la Sainte Vierge a aussi bien reflété le même message, bien que dans une perspective différente. Elle a montré qu'en ne donnant pas au Seigneur le jour qu'il s'était réservé, et en abusant de son Nom, son peuple n'aimait pas Dieu.

Dans son message, la Belle Dame s’occupe explicitement des commandements de la « première tablette ». Il serait évidemment absurde de penser que nos devoirs envers notre prochain n'ont aucune importance pour elle. Dans son discours, l'épisode de la Terre du Coin démontre tout au moins la responsabilité des parents envers leurs enfants.

La question du « deuxième » commandement n'a pas été adressée à Jésus. C'est lui qui l'ajouta : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18). Le premier et le second sont tellement intégrés et connectés dans la vision chrétienne que chacun mène à l'autre, chacun prend sa source dans l'autre.

Il s'ensuit que quand nous acceptons le message de Marie et répondons à ses larmes et à ses paroles, alors nous voulons la réconciliation avec Dieu et avec le prochain. Ainsi, en poursuivant notre marche vers la sainteté, nous nous soumettons à l'appel et au charisme de La Salette.

Notre cœur désire profondément proclamer avec le psalmiste : « Je t'aime, Seigneur, ma force ». Mais il faut vraiment le désirer, et le vivre. Jésus est « capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu » (deuxième lecture). Quand nous l'aimons, lui et le prochain, nous espérons l'entendre nous dire : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ».

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Une prière remplie de joie

(30dimanche ordinaire : Jérémie 31, 7-9 ; Hébreux 5, 1-6 ; Marc 10, 46-52)

L'histoire de l'aveugle Bartimée nous fournit un rappel éloquent de la place de la joie dans la vie chrétienne. Dès qu'il a pris conscience que Jésus passait par là où il se trouvait, une transformation joyeuse s'est opérée en lui, causée par la foi et l'espérance. Il a bien prié, à pleine voix !

Il est parfois difficile de maintenir une disposition positive et joyeuse durant la prière. Évidemment, il n'est pas question de prétendre à la joie quand nous ne l'avons pas. Mais dans notre prière, nous pouvons faire l'effort de mettre momentanément de côté nos peurs et nos inquiétudes—comme Bartimée jetant son manteau—afin de trouver la source de notre joie dans notre foi et de l'apporter à notre prière.

Notre Dame de la Salette est venue apparaître à deux enfants là où il n'y avait pas beaucoup de joie. Son peuple ne s'était pas tourné vers le Seigneur dans le besoin, mais avait laissé cela à « quelques femmes un peu âgées » qui priaient et allaient à la messe. Même si Marie s'est présentée comme la Mère en pleurs, son intention était d'indiquer le chemin pour sortir de la tristesse et du désespoir.

Le psaume d'aujourd'hui est plein d'expressions de joie. Il reflète le retour de l'exil. Nous trouvons la même chose dans la première lecture : « Poussez des cris de joie pour Jacob, acclamez la première des nations ! Faites résonner vos louanges et criez tous : Seigneur, sauve ton peuple, le reste d’Israël ! »

Nous ne sommes pas un peuple d'exil, mais nous avons parfois le sentiment d'être perdus. Dans ces moments-là, le pire serait de nous isoler de notre foi ou de notre communauté de prière, où Jésus est notre grand prêtre qui se donne à nous comme notre pain de vie.

Le psalmiste dit : « Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie... il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes ». Espérons que les larmes de la Vierge à La Salette nous conduisent à la joie qui nous viendra lorsque nous récolterons la moisson des promesses qu'elle nous a faites.

Et encore, « Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête ! » Nous pourrions dire de même, en nous arrêtant pour y penser. Nous pourrions composer notre propre psaume de louanges et d'actions de grâce, et le réciter souvent.

Et si l'occasion se présente, qu'est-ce qui nous empêcherait de le partager avec nos familiers ? La joie est contagieuse. Répandons-la où nous le pouvons.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
Aller au haut