Filtrer les éléments par date : lundi, 20 juillet 2020

J’écoute

(19e dimanche ordinaire : 1 Rois 19, 9-13 ; Romains 9, 1-5 ; Matthieu 14, 22-33)

L'histoire d'Elie dans la caverne donne presque l'impression qu'il fut surpris que Dieu lui soit venu dans « le murmure d’une brise légère ». Après tout, dans d'autres épisodes de la vie du prophète, sa relation avec le Seigneur avait davantage affaire au feu, et Dieu l’enleva au ciel dans un ouragan.

Il n'y a pas moyen de prédire quand ou comment Dieu nous parlera. Mais Elie se tenait devant le Seigneur, sensible à sa présence, prêt à entendre et à servir.

La conversion de saint Paul fournit un autre exemple d’une rencontre surprise avec le Seigneur. Mille huit cents ans plus tard, personne n'aurait pu prévoir que Mélanie Calvat et Maximin Giraud, avec leur éducation religieuse minimale, entendraient la parole de Dieu par l’entremise des paroles d'une Belle Dame.

Le psaume d'aujourd'hui décrit une rencontre surprenante : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ». Voyez comment tout cela est entrelacé, tout en résumant l’intention des interventions divines aussi bien que mariales.

Nous vivons dans un monde où la paix semble une cause perdue, la vérité n'est plus la vérité. La fameuse question de Pilate, « Qu'est-ce que la vérité ? » nous entoure. Malheureusement, l’amour semble parfois s'opposer à la vérité, surtout lorsque la vérité est pénible. A la Salette, cependant, Marie a su combiner la vérité de son message avec la tendresse de sa voix et de ses larmes.

Tendresse, vérité, justice, paix : toutes se trouvent au cœur de notre désir d'être en harmonie avec Dieu et de mener une vie réconciliatrice. Mais comment atteindre cet objectif ? 

Il faut, d'abord, reconnaître et accepter qu'il n'y a aucune garantie de succès. Même st Paul, serviteur fidèle qu'il était, regrettait son échec. Il existe parfois une lueur d'espoir, mais, comme Pierre marchant sur les eaux, nous succombons à la panique et nous entendons Jésus nous dire : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

Jésus gravit la montagne pour prier. La caverne d'Elie se trouvait dans la montagne de Dieu, l'Horeb. La Salette est dans les Alpes. Les "temps de Dieu" intenses sont souvent décrits comme une sorte d’exaltation. Mais qui d’entre nous peut décider quand, où et comment le Seigneur nous parlera ?

C'est ordinairement avec le recul que nous reconnaissons la voix de Dieu. Quand l'avez-vous entendue dernièrement ?

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Partagez la richesse

(17e dimanche ordinaire : 1 Rois 3, 5-12 ; Romains 8, 28-30 ; Matthieu 13, 44-52)

Quand nous disons que nous aimons quelque chose—un mets préféré, le sport ou la musique—c'est une simple façon de dire que nous y prenons un plaisir particulier.

Ce n'est pas exactement le sens lorsque, dans le psaume d'aujourd'hui, nous disons au Seigneur : « J’aime tes volontés, plus que l’or le plus précieux ». Quelle est la différence ? La réponse se trouve dans le possessif ‘tes’. Le psalmiste n'est pas un juriste qui aime résoudre toutes les subtilités (et trouver les failles) de la loi. Le contexte est ici sa prière, adressée au Dieu qu'il aime.

Dans l'Évangile, les deux premières paraboles cherchent à démontrer que le royaume des cieux est de si grande valeur, qu'il faut être prêt à vendre tout ce que l'on possède pour l’obtenir.

Il y a, tout de même, une différence importante entre le trésor caché dans le champ et le royaume des cieux. Dans le premier cas, la personne qui trouve le trésor, nous le supposons, le garde pour elle-même, ou s’en sert pour s'enrichir davantage.

Mais dans le cas du royaume, celui qui l'a trouvé et l'aime est porté à le partager.

La Bible est un véritable trésor que Dieu nous a donné. Est-ce que nous l'apprécions ? Elle nous fournit une richesse de Sagesse, de Savoir, de Commandements et de Préceptes qui nous guident sagement. Les aimons-nous ? Et en plus de tout cela, nous avons les sacrements. Aimons-nous ces perles de grande valeur, détenues par la communauté des croyants ?

Ces réflexions hebdomadaires sont dédiées à ceux qui aiment la Salette. Encore ici, il s’agit tout d’abord de notre amour pour une certaine Belle Dame, qui se nomme Celle qui pleure, et qui est venue nous rappeler les trésors que le Seigneur a mis à notre disposition.

Dans le texte complet de l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus demande : « Avez-vous compris tout cela ? » Ne serait-il pas merveilleux si, comme ses disciples, nous pouvions répondre : "Oui" ? Pas besoin d'être théologiens ou spécialistes des Écritures. Le psalmiste nous le rappelle : « Déchiffrer ta parole illumine, et les simples comprennent ».

Ainsi que pour le royaume des cieux, la Salette n'est pas quelque chose à sauvegarder pour nous seuls. Nous avons reçu la charge de faire passer le message à tout son peuple.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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