Filtrer les éléments par date : mardi, 14 avril 2020

Le Berger, la Porte, la Vie

(4e dimanche de Paques : Actes 2, 36-41 ; 1 Pierre 2, 20-25 ; Jean 10, 1-10)

« La foi n’est pas un substantif, mais un verbe ». Grammaticalement cette assertion est fausse, mais sa signification est évidente.

Poursuivant le thème du chemin de la semaine dernière, nous pouvons affirmer que la foi consiste à faire le premier pas. Par là je veux dire le moment précis où notre foi devient une rencontre véritablement personnelle, où nous découvrons que notre rapport avec le Seigneur est essentiel à notre existence.

Dans la première lecture, Pierre conclut son discours de la Pentecôte : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié ». L’Apôtre fait passer le message à tout son peuple.

Dans sa lettre, Pierre prononce des paroles d’encouragement durant un temps de souffrance : « Christ a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris ». La Belle Dame montre l’image de son Fils crucifié, alors même qu’elle parle de péché et de conversion.

Elle s’adresse à ceux qui, dans la première lecture, sont appelés « cette génération tortueuse ». Nous devons nous séparer de tout, au-dedans et au dehors, qui nous déprécie de quelque façon.

Son appel à la conversion exprime l’espoir que Pierre affirme comme un fait : « Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes ». Ce qui nous amène à notre Evangile, où il semblerait que Jean aurait pu bénéficier des services d’un bon réviseur. De différentes images s’entremêlent…

D’abord, Jésus dit qu’il n’est ni voleur ni bandit, mais le pasteur, qui appelle ses brebis à lui chacune par son nom, et les fait sortir ; ensuite il devient « la porte », puis « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits » ; puis, de nouveau la porte, et encore une fois pas un voleur, et finalement il déclare, « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ».

Cette dernière phrase fait l’unité du tout. Quelle que soit l’image que l’on préfère, c’est l’abondance de la vie qui est visée. Le discours de Marie à la Salette semble manquer en partie de logique, mais le message est clair : lorsqu’on retourne au Berger, on trouve la vie.

Et Lui nous conduira à cet endroit que, cette semaine, le Psalmiste nous décrit.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Le chemin salettin

(3e dimanche de Paques : Actes 2, 14,22-33 ; 1 Pierre 1, 17-21 ; Luc 24, 13-35)

La notion de chemin se voit à travers tous les textes d’aujourd’hui. La lecture des Actes fait écho du Psaume, y inclus les paroles, « Tu m’apprends le chemin de la vie ». L’Evangile présente Jésus avec deux disciples sur la route d’Emmaüs.

Je dois reconnaître ici M. Wayne Vanasse, Associé salettin, qui est devenu un collaborateur apprécié dans le ministère de ces réflexions. Nous considérons les textes indépendamment, et ensuite comparons ce que chacun considère comme des ‘liens salettins’. En cette occasion tous deux avons-nous été frappés par l’image du chemin de la vie.

Il n’y a pas à douter que la Belle Dame soit venue montrer ce chemin de nouveau à son peuple. En parti et en quelque sorte, son message peut se voir comme un écho des paroles de Pierre dans la deuxième lecture : « Vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers », c’est-à-dire, tout en restant temporairement dans un endroit, en route vers une autre destination.

Un trait distinctif de la Salette : la Vierge s’est déplacée. Assise d’abord, elle s’est levée et a fait quelques pas vers l’endroit où les enfants l’ont rejoint, et finalement elle est passée au milieu des enfants, transversant le ruisselet et montant la colline en zigzag, comme on fait dans la montagne, jusqu’à un niveau plat, d’où elle a disparu.

Comme Jésus pour les disciples sur la route, c’est elle qui a pris l’initiative ; elle « s’approcha, et marchait avec eux ». Non seulement ont-ils suivi ses déplacements, mais elle les invita à faire passer son message « à tout mon peuple ». Cela a ouvert un chemin unique pour chacun d’eux.

Sur le sentier de la vie, il arrive trop facilement que nos yeux ne puissent pas reconnaître Jésus qui nous accompagne sur la route. Ce fut dans un moment eucharistique partagé par Jésus et les deux disciples, que « leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent. »

Cependant il les avait d’abord préparés en leur interprétant les Ecritures et mettant leur cœur à brûler en eux.

Lors de notre passage sur le chemin de la vie, qu’est-ce qui fait brûler notre cœur ? Comment pouvons-nous propager ce feu ? 

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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