Filtrer les éléments par date : mercredi, 05 février 2020

La sainteté

(7e dimanche ordinaire : Lévitique 19, 1-2, 17-18 ; 1 Corinthiens 3, 16-23 ; Matthieu 5, 38-48)

« Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. » Cette phrase se trouve quatre fois dans le livre du Lévitique.

Remarquez la raison donnée pour cette commande. Ce n’est pas la promesse de prospérité, à laquelle on s’entendrait, peut-être. Non, la raison est d’autant plus importante. Tout ce qui a rapport à Dieu est saint. Sa volonté est sacrée. Nous y obéissons par révérence. 

On trouve un passage semblable dans Lévitique 22, 32 : « Vous ne profanerez pas mon saint nom, afin que je sois sanctifié au milieu des fils d’Israël ; je suis le Seigneur qui vous sanctifie. » Notre sainteté vient de Dieu. St. Paul donne écho à cette idée quand il écrit, « Le sanctuaire de Dieu est saint, et ce sanctuaire, c’est vous. »

Le psalmiste s’écrie : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! » Marie à la Salette pleura la profanation dirigée contre le nom de son Fils. Ce n’était là que l’un des signes que son peuple avait abandonné son identité de temple de Dieu. Au lieu de prier, on blasphémait ; on se moquait de la religion.

L’appel à la sainteté est un défi de taille. Il doit pénétrer tous les aspects de notre vie. St. Paul dit cela de la façon suivante : « Si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage. Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. »

La Vierge a choisi Mélanie et Maximin pour témoins. Le message de la sagesse divine fut confié à des enfants sans éducation, de sorte que personne ne pourrait se tromper sur son sens.

La sagesse de ce monde est contraire au message de l’Evangile. Tendre l’autre joue, par exemple, est (et a toujours été) contre-culturel. C’est difficile même pour les chrétiens engagés. 

Heureusement, notre sainteté n’est pas une question de savoir qui a raison ou tort, de gagner ou de perdre. Il s’agit avant tout de partager la sainteté du Seigneur ou, comme le dit Jésus, d’être « parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

Dans nos efforts à faire passer le message de la Belle Dame, nous pouvons nous avancer vers ce but et, ce faisant, peut-être transformer ainsi une petite partie de notre monde.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Marteau et tenailles

(6e dimanche ordinaire : Ben Sira 15, 15-20 ; 1 Corinthiens 2, 6-10 ; Matthieu 5, 17-37)

L’un des éléments les plus distinctifs de l’Apparition de Notre Dame de la Salette, comme vous le savez, c’est le marteau et les tenailles de chaque côté du crucifix.

Ceux qui les voient pour la première fois demandent toujours ce qu’ils signifient. Vous connaissez l’interprétation traditionnelle, mais je crois qu’il pourrait être plus utile de répondre avec une autre question. Supposons que Marie se soit présentée aux enfants sans prononcer une parole ; comment comprendre ses intentions ?

Les outils de menuisier en eux-mêmes n’auraient pas de signification spéciale. Mais puisqu’ils se trouvent ici associés au Crucifié, ils ont un lien avec la Passion de Jésus, où ils servaient à des usages opposés.

On ne se surprend pas qu’ils aient toujours été expliqués comme nous appelant à choisir entre la vie et la mort, comme nous lisons aujourd’hui dans Ben Sira, qui reprend la parole de Moïse dans Deutéronome 30, 15.

Toutes les lectures d’aujourd’hui portent sur le choix. Le psalmiste choisit la fidélité aux commandements divins ; Paul opte pour « la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée » ; et Jésus dit quatre fois, « Vous avez appris... Eh bien ! moi, je vous dis », demandant la fidélité à son enseignement.

Nous avons tendance à voir le choix comme une question morale, et c’est souvent le cas. C’est certainement le point de vue de Ben Sira. On peut facilement oublier que le Sermon de la Montagne est plus exigeant que les Commandements. C’est ce que Jésus veut dire par ses paroles, « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux ».

Quand même, ce que dit Ben Sira est vrai : « Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne la permission de pécher ». Alors, quand nous péchons, cela vient de notre choix. Il peut y avoir des circonstances atténuantes, bien sûr, surtout si nous ne jouissons pas d’une pleine liberté.

Cela entendu, avant toute décision concrète, il doit se trouver une résolution fondamentale, en tant que disciples du Christ, de nous efforcer de tout notre cœur de vivre selon sa parole.

C’est ce que la Belle Dame est venue nous dire. Elle présente un choix : le refus de se soumettre, avec ses conséquences, ou la conversion, avec ses bienfaits. Les deux s’opposent, comme le marteau et les tenailles.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

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