Filtrer les éléments par date : mardi, 15 octobre 2019

Magnifiez avec moi le Seigneur

(31e dimanche ordinaire : Sagesse 11, 22—12, 2 ; 2 Thessaloniciens 1, 11—2, 2 ; Luc 19, 1-10)

L’auteur du Livre de la Sagesse dit à Dieu, « Tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. » Le psalmiste déclare, « La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. » L’histoire de Zachée démontre la même vérité.

Jésus a pris l’initiative dans le cas de Zachée. La repentance (soumission, conversion) est un don de Dieu. A la Salette, La Vierge est venue pour l’offrir à son peuple.

Si tout va bien, un changement majeur prend place dans le cœur et la vie de ceux que touche cette grâce.  Zachée proclame publiquement la différence occasionnée par sa rencontre avec le Seigneur. Il abandonne l’avarice qui a marqué sa vie jusqu’à ce moment, et sa vie nouvelle se signale par la justice et la générosité. Qui sait où cela peut aboutir ?

Nous voyons une autre dimension à tout cela dans la seconde lecture : « Nous prions pour vous à tout moment afin que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé ; par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi. Ainsi, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui. »

Imaginez ! Quiconque écoute l’appel de Dieu à la conversion, non seulement se détourne du péché vers une vie remplie de foi, mais en même temps pourra glorifier le nom de Jésus.

Après tout, personne n’est devenu saint seulement en abandonnant une vie de pécheur. La Belle Dame n’a pas envisagé simplement que son peuple cesse de blasphémer le nom de son Fils, mais qu’il retourne à la pratique de la foi en toute sincérité. Elle parle de soumission et de conversion. Ce ne sont pas là des idées négatives. Voyez comment Zachée a été transformé quand il fut converti en se soumettant à la grâce de Dieu.

La venue de Jésus, et celle de Marie, n’étaient pas en vue d’enlever quelque chose de mauvais, mais pour nous offrir quelque chose de bon, de beau, de merveilleux. Les deux sont venus parce que Dieu nous aime. Ils veulent que nous répondions à cet amour de tout notre cœur.

Le Psaume 33, 3 dit : « Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. » Cela s’applique davantage à notre façon de vivre qu’à nos paroles.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Prière toute vraie

(30e dimanche ordinaire : Ben Sira 35, 12-18 ; 2 Timothée 4, 6-18 ; Luc 18, 9-14)

Le pharisien de la fameuse parabole d’aujourd’hui ne fabriquait rien ; il disait seulement la vérité à propos de son accomplissement de bonnes actions : en effet, il avait agi au-delà des exigences de son devoir.

Le publicain ne liste pas ses fautes. Par la nature de son travail il était agent des envahisseurs romains détestés, et pour autant pécheur ‘public’. Cela suffisait au pharisien pour faire la comparaison odieuse—et fausse—entre lui-même et l’autre.

Notre Dame de la Salette décrit sa prière incessante pour nous. Il serait facile d’imaginer qu’elle paraphrase les paroles du publicain de la façon suivante : « Mon Dieu, montre-toi favorable aux pécheurs qu’ils sont ! »

Les lectures de la semaine passée la prière et le besoin de prier toujours et bien. Cette semaine ajoute une autre notion, concernant la qualité de notre prière, c’est-à-dire : l’honnêteté. 

Nous entendons aujourd’hui les célèbres paroles de st Paul : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. » Se vante-t-il comme le pharisien ? Non, pare que maintes fois il dit clairement que c’est seulement par la grâce de Dieu qu’il a pu accomplir quoi que ce soit. « À lui la gloire pour les siècles des siècles, » écrit-il.

Le pharisien commence sa prière ainsi : « Mon Dieu, je te rends grâce, » mais tout ce qui suit montre qu’il ne glorifie pas vraiment Dieu mais soi-même, en concluant qu’il est meilleur que les autres. Sa vérité n’est toute la vérité.

Quand Marie nous rappelle nos fautes, elle ne dit pas que nous sommes pires que les autres. La seule comparaison à faire c’est avec son Fils. Sur sa poitrine nous le voyons crucifié, souffrant pour nous, et à notre place.

Dans la lecture de Ben Sira le Sage, nous entendons que Dieu « ne méprise pas la supplication de l’orphelin. » Cela me fait penser à une belle chanson de 2010, Mieux qu’un Alléluia. 

Dieu aime cette berceuse
Dans les larmes d'une mère, au cœur de la nuit.
C'est parfois mieux qu'un Alléluia. 

Surement Dieu aime les larmes de Marie à la Salette, jaillies de son âme, des larmes toutes vraies, qu’elle verse pour tout son peuple.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

La vertu de la persistance

(29e dimanche ordinaire : Exode 17, 8-13 ; 2 Timothée 3, 14—4, 2 ; Luc 18, 1-8)

« La patience est une vertu, » nous dit-on. Mais les lectures d’aujourd’hui nous montrent que la patience n’est pas une attitude passive. La persistance est une vertu d’importance égale. Cela peut être ennuyeux, comme ce fut le cas pour le juge de la parabole, qui enfin a fait son devoir, uniquement pour mettre fin aux plaintes de la veuve.

La scène est totalement différente dans l’histoire de Moïse en prière au sommet de la colline. Sa prière nécessitait une attitude difficile à maintenir. On l’aida. La persévérance ne signifie pas agir sans secours.

La Vierge de la Salette mentionne sa propre prière : « Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. » Elle nous encourage aussi bien à prier quotidiennement, « soir et matin. » La fidélité à la prière a toujours été considérée essentielle à une spiritualité saine.

Dans son contexte, st Paul présente une différente perspective. A Timothée il écrit : « Devant Dieu, et devant le Christ Jésus, … je t’en conjure : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. »

Mais Timothée comment pouvait-il espérer remplir fidèlement ses responsabilités sans remettre sa vie et son travail entre les mains de Dieu ?

Dans l’Eglise, nous trouvons certaines communautés religieuses dédiées à une vie contemplative centrée sur la prière et le culte. D’autres se dévouent à l’apostolat dans une multiplicité de services. Encore d’autres ont deux branches : contemplative et apostolique. (Ce dernier modèle fut proposé comme choix très tôt dans l’histoire des Missionnaires de Notre Dame de la Salette. Il ne fut pas accepté.)

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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