P. Rene Butler MS - Vingt-huitième dimanche - Le Banquet

Le Banquet
(Vingt-huitième dimanche en temps ordinaire : Isaïe 25, 6-10 ; Philippiens 4, 12-20 ; Matthieu 22, 1-14)
« Sur cette montagne, proclame Ésaïe, le Seigneur Dieu essuiera les larmes de tous les visages ; le reproche de son peuple qu'il enlèvera. » En racontant l'histoire de la Salette, on parle invariablement d'une montagne, de larmes et de reproches.
En larmes sur cette montagne, la Vierge Marie a reproché à son peuple le manque de foi vivante.
Une autre image en commun entre la Salette et cette lecture d'Isaïe et de l'Évangile est le banquet. Cette imagerie se produit explicitement dans Ésaïe et Matthieu, et implicitement dans le message de Notre Dame, quand elle parle de la messe. Sur la montagne de la Salette, elle nous rappelle la fête que le Seigneur fournit dans l'Eucharistie.
L'identification de l'Eucharistie comme banquet remonte au moins jusqu'à Saint Augustin, décédé en 430 AD. Il écrit : « Tu es assis à une grande table... La grande table est celle où sert d'aliments le Seigneur même de la table... ; il est tout à la fois l’hôte, la nourriture et le breuvage. »
Dans la Parabole de la Fête du mariage selon St. Matthieu, les invités ont refusé de venir. Certains se sont même engagés dans des actes de violence gratuite envers les messagers. L'indifférence et l'hostilité envers la religion dans de nombreux endroits est un fait auquel les chrétiens d'aujourd'hui doivent faire face aussi.
La citation ci-dessus d'Augustin vient de l'un de ses sermons, qui ne portait pas directement sur l'Eucharistie. Il s'agit du martyre. Le corps ne se nourrit guère d'une petite hostie et d'une petite gorgée du calice, mais l'esprit en est renforcé, fortifié, encouragé. Comme l’écrit saint Paul : « Je peux tout faire en lui qui me fortifie ».
De ce point de vue, nous pouvons mettre les mots de la Belle Dame, sur le manque de respect pour la messe, dans le même contexte que ce qu'elle dit sur la famine. Elle pleure parce que son peuple est confronté par la famine, physiquement et spirituellement.
Dans l'Acte de consécration à Notre Dame de la Salette, nous disons : « Fais que Je puisse tarir tes larmes et consoler ton Cœur affligé ». Une façon d'accomplir cet objectif est notre participation fidèle et affectueuse à l'Eucharistie.
Traduction : Paul Dion

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